Un militant du mouvement occitan libertaire Anaram Au Patac, soupçonné d’avoir aidé les responsables d’ETA "Antza" et "Anboto", sera déféré devant un juge d’instruction antiterroriste à Paris en début de semaine prochaine, a-t-on appris samedi de sources proches du dossier.
La garde à vue de Robert Arricau entamée mardi à Bayonne, après son interpellation à Pau a pris fin samedi matin dans le cadre d’une enquête des juges antiterroristes Laurence Le Vert et Marie-Antoinette Houyvet.
L’homme sera présenté à l’une des deux magistrates au palais de justice de Paris en début de semaine prochaine, lundi ou mardi, en vue de son éventuelle mise en examen. Son frère Didier Arricau avait déjà été mis en examen dans le cadre du coup de filet anti-ETA du 3 octobre, baptisé opération "Sanctuaires", pour avoir hébergé à Salies-de-Béarn Mikel Albizu Iriarte, alias "Antza", et sa compagne Soledad Iparagirre Genetxea, dite "Anboto". Responsables de l’ETA, Antza et Anboto avaient été arrêtés lors de la même opération, précisément dans la maison de la compagne de Didier Arricau, Maryse Lavie.
On reproche à Robert Arricau d’avoir "mis en contact" le couple "Antza-Anboto" avec son frère, selon une source proche du dossier.
Par ailleurs, un couple interpellé mardi sur l’île d’Oléron (Charente-Maritime) dans le cadre d’une enquête sur l’ETA, pour ses contacts avec des chefs de l’organisation basque, a été remis en liberté vendredi (bien vendredi) sans qu’aucune charge ne leur soit notifiée.
Jean-Marc Raynaud, 59 ans, et Thyde Rosell, 49 ans, liés à la mouvance anarchiste, ont été arrêtés mardi sur l’île d’Oléron, où ils animaient un centre éducatif libertaire, "l’école Bonaventure".
Leurs liens avec Antza et Anboto leur ont valu cette interpellation. Le couple a accueilli pendant près de trois ans le fils des deux activistes basques, Pierre, 8 ans.
Dans un témoignage recueilli par l’AFP, Raynaud a expliqué qu’Anboto et Antza s’étaient présentés à lui sous le nom d’Isabelle et Marc Iriarte et comme des "informaticiens amenés à se déplacer souvent", pour demander que leur fils soit pris en internat. "Nous n’en savions pas plus", a-t-il indiqué, avant de préciser avoir vu le couple basque pour la dernière fois cet été.
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