Elle était toujours sous le régime de la mise au secret quand elle a
comparu devant le juge qui a ordonné son incarcération
Sandra Barrenetxea, arrêtée à Bilbao lundi dernier 24 avril par la Guardia
Civil, était toujours sous le régime de la mise au secret quand elle a été
amenée aujourd’hui devant le juge. Sandra a refusé de répondre aux
questions du juge de même qu’elle a refusé de le faire à celles des gardes
civils pendant la garde à vue. Le juge a pourtant ordonné son
incarcération à la prison de Soto del Real.
Après son arrivée en prison, Sandra a pu s’entretenir avec un avocat de
confiance et lui a raconté les tortures subies pendant les deux jours
passés à la caserne. Menaces, simulacres d’électrocution, insultes,
obligation de rester nue, sac sur la tête, obligation de faire des
flexions, coups, surtout sur la tête.
Askatasuna dénonce le traitement infligé à Sandra et son incarcération qui
a été demandée sans qu’aucune preuve ne soit venue étayer les accusations.
Une fois de plus la torture, une fois de plus l’Audience Nationale, une
fois de plus l’ordre d’incarcération... une fois de plus la répression, la
violation des droits essentiels et l’oppression. Nous disons donc une fois
de plus la chose suivante : aucun véritable processus ne pourra être mis en
marche sans base démocratique. À quoi servirait un nouveau cadre qui ne
soit pas fondé sur le respect des libertés démocratiques des citoyens ?
C’est la question que nous (re)posons au PNV, qui à cette heure n’a
toujours pas ouvert la bouche pour donner son point de vue sur cette grave
violation des droits.
Il faut en finir avec la persécution politique, les arrestations et la
torture, il faut abandonner la législation d’exception conçue pour Euskal
Herria, à commencer par la loi permettant la mise au secret, et il faut
garantir les droits essentiels dans notre pays.
Euskal Herria, le 27 avril 2006