lundi 24 avril 2006, 15h59
MADRID (AP) - Le ministre espagnol de l’Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba a déclaré lundi que la police était en train d’examiner si deux attaques perpétrées ce week-end étaient ou non liées à l’ETA, qui a proclamé un cessez-le-feu "permanent" le mois dernier.
La police devrait savoir d’ici la fin de la semaine si les deux attaques à la bombe incendiaire qui ont visé une quincaillerie samedi et un agent d’assurances dimanche dans le nord du pays étaient des incidents isolés ou ont été ordonnés par des membres de l’organisation séparatiste basque, a précisé le ministre sur la station de radio Cadena SER. "L’enquête nous dira si nous sommes face à une décision de l’ETA de reprendre la violence urbaine, ou si, au contraire, il s’agit d’incidents isolés avec d’autres motifs", a expliqué Alfredo Perez Rubalcaba.
Ces incidents étaient les premiers depuis que l’ETA a proclamé un "cessez-le-feu permanent" le 22 mars dernier après près de quatre décennies de lutte armée. La trêve est censée être entrée en vigueur le 24 mars.
Trois policiers municipaux et un bébé de 10 mois ont été intoxiqués par des fumées après l’incendie du magasin visé samedi par une bombe incendiaire à Baranain, en Navarre. Plus de 50 appartements avaient dû être évacués à la suite du feu qui a dévasté la majeure partie d’un immeuble. Plusieurs bombes incendiaires avaient été lancées le lendemain contre un bureau d’assurances à Gexto, dans la région basque, sans provoquer d’incendie.