ATHENES (AP) - Les autorités grecques se sont félicitées mardi d’avoir porté un coup important à l’organisation révolutionnaire du "17-Novembre" avec l’arrestation de 11 hommes que la police soupçonne d’être responsables de la majeure partie des attentats et actes criminels commis par le groupe depuis 27 ans.
L’un des dirigeants présumés de l’organisation, Alexandros Giotopoulos, 58 ans, qui nie toute implication dans le mouvement du "17-Novembre" mais qui a été cité par d’autres membres, a été inculpé mardi. Des éléments à charge auraient été trouvés dans une cache d’armes de l’organisation.
Le ministre grec de l’Ordre public, Mihalis Chrisohoidis, a estimé que le coup infligé à "17-Novembre" ainsi que les efforts menés par la police pour éradiquer le terrorisme allaient permettre aux Grecs de se concentrer sur la préparation des Jeux Olympiques de 2004 à Athènes.
"Nous avons porté un coup puissant contre l’organisation terroriste du "17-Novembre", a-t-il déclaré. "Nos jeunes peuvent désormais se préparer à une magnifique fête mondiale, la célébration de la jeunesse lors des Jeux Olympiques en Grèce".
La police a annoncé qu’un nouveau suspect, identifié comme Costas Tellios, 37 ans, s’était rendu dans le port de Thessalonique dans le nord du pays et avait été arrêté. Cet instituteur de 40 ans aurait admis avoir participé au vol d’une centaine de roquettes antichar dans un dépôt militaire en 1989 ainsi qu’à un vol à main armée. Il devait être transféré à Athènes. Selon le chef de la police Fotis Nassiakos, les hommes arrêtés jusqu’ici sont soupçonnés d’avoir participé à la grande majorité des attentats et actes criminels menés par l’organisation.
L’incapacité de la Grèce à mettre la main sur des membres de l’organisation qui s’était fait connaître en 1975 avec l’assassinat du chef de poste de la CIA à Athènes avait soulevé des doutes sur l’efficacité de la lutte antiterroriste dans le pays et la sécurité des Jeux Olympiques.