ATHENES (AP) - La police a porté un nouveau coup au groupe du 17-Novembre, jeudi, avec l’arrestation d’un membre présumé de l’organisation terroriste, accusé d’avoir tué des diplomates turcs et un banquier grec.
Ce nouveau suspect -un parent éloigné du leader d’un coup d’Etat en Grèce dans les années 20- a été interpellé alors qu’un communiqué attribué au groupe d’extrême gauche avait affirmé mercredi que le 17-Novembre était toujours actif et pourrait exercer des représailles après la vague d’arrestation opérées par la police grecque.
Sotiris Kondilis, 41 ans, est accusé d’avoir pris part à plusieurs attaques, dont les assassinats de deux diplomates turcs à Athènes, Cetin Borgu, en 1991, et Haluk Sipahioglu, en 1994. Les autorités le soupçonnent également d’avoir participé à l’assassinat en 1994 de l’ancien président de la Banque nationale de Grèce Michalis Vranopoulos, ainsi qu’à plusieurs vols.
Ce suspect a des liens de parenté avec le général Georgios Kondilis, qui s’était emparé du pouvoir pendant moins de quatre mois lors d’un coup d’Etat en 1926, et était brièvement revenu au pouvoir en 1935. Kondilis est considéré par la police comme l’un des hommes de la "seconde génération" du groupe recrutés par les fondateurs de l’organisation terroriste.
Il s’agit de la 15e personne arrêtée par la police grecque, bien décidée à mettre fin aux agissemements du 17-Novembre à l’origine de 27 ans de violences.
Pendant toutes ces années, le groupe a réussi à échapper aux autorités alors qu’il commettait des attentats à la bombe, des vols et plus de 23 assassinats, dont le plus récent, celui du général de brigade Stephen Saunders, attaché militaire britannique, remonte à juin 2000.
Mercredi, un communiqué attribué au groupe a affirmé que le 17-Novembre existait toujours et a menacé de prendre des personnes en otages si les procès des membres présumés du 17-Novembre n’étaient pas équitables.