Les sept principaux partis d’opposition du Népal ont conclu dimanche
avec
les rebelles maoïstes un accord pour une grande manifestation contre le
roi Gyanendra le 8 avril, et les maoïstes ont décidé de lever le blocus
des routes qu’ils imposaient depuis six jours.
"Nous sommes tombés d’accord sur le fait qu’une action de masse est
l’unique moyen pour mettre fin au conflit actuel et restaurer une
pleine
démocratie au Népal", ont déclaré dans un communiqué conjoint les
principaux leaders de l’alliance des sept partis.
Ils ont appelé à une "vaste manifestation pacifique" avec les maoïstes
le
8 avril à Katmandou contre le roi Gyanendra, qui a pris les pleins
pouvoirs le 1er février 2005, et à une nouvelle grève générale du 6 au
9
avril.
Les signataires ont appelé les maoïstes à lever le blocus des routes
qui
paralysait depuis six jours le royaume himalayen.
"Prenant en compte les difficultés vécues par la population, nous
demandons aux maoïstes de lever leur mouvement et de soutenir le
programme
des manifestations pacifiques annoncée par l’alliance", ont-ils
déclaré.
Peu après, les maoïstes ont annoncé que leur blocus cesserait lundi.
"Nous avons décidé de lever le blocus et d’autres programmes d’action,
en
prenant en compte le développement et l’intensification du mouvement
commun pour la démocratie, après avoir atteint un nouvel accord avec
l’alliance de sept partis", indique un communiqué signé par Prachanda,
le
chef des maoïstes, et par un membre de leur bureau politique, Baburam
Bhattari.
Les principaux axes routiers du Népal étaient désertés depuis mardi, ce
qui entraînait des pénuries de denrées périssables dans certaines
villes.
Dans d’autres, une pénurie de carburant et des hausses de prix étaient
constatées.
Danns le passé, les blocus des maoïstes se sont souvent accompagnés de
violences, avec des embuscades ou des bombes sur les routes, mais
aucune
attaque n’a eu lieu ces derniers jours.
Les maoïstes veulent abolir la monarchie au Népal et y installer un
régime
communiste. L’insurrection qu’ils ont lancée en 1996 a fait plus de
12.500
morts.
Lorsqu’il a limogé le gouvernement en février 2005, le roi Gyanendra
l’a
accusé d’avoir échoué dans la lutte contre les rebelles maoïstes.