Le 18 janvier 2006, une bombe artisanale a explosé aux abords de l’ANI (Agence Nationale d’Intelligence : Renseignements). D’après les images des caméras de surveillance, l’engin, composé d’explosifs et d’un système de déclenchement à minuterie cachés dans un sac plastique, avait été déposé devant le siège de la centrale vers 2 heures du matin. Mais vers 7 heures, un employé du nettoyage l’a mis dans une poubelle un peu plus loin. L’engin a explosé sans faire de victimes, mais causant des dégâts sur un rayon de 20 mètres. Des tracts ont été trouvés sur place. Ils étaient signés « Fuerzas Autonomicas y Destructivas Leon Czolgosz » (« Forces Autonomes et Destructrices Leon Czolgosz » du nom d’un
anarchiste d’origine polonaise qui, en 1901, tua par balle le président des Etats-Unis, William Mackinley et attaquaient à la fois le système socio-économique, la destruction environementale, l’ANI continuatrice de la
tristement célèbre police politique de la dictature, et la présidente nouvellement élue,la socialiste Michelle Bachelet. On pouvait notamment y lire : « Les élections sont le cirque de l’ignorance, elles ne font que perpétuer le système des riches (...) Nous les affrontons. Nous les endommageons. Notre
attaque sera incessante.Et chaque fois plus violente. »
La police relie cet attentat - de par le mode opératoire et le type d’explosifs utilisés- à une attaque contre la maison de campagne du maire socialiste Johnny Carrasco qui avait eu lieu à Punta Tralca le 13 janvier 2006 et une autre en date du 6 juillet 2005 qui avait touché le siège de la Banque Santander à
Santiago du Chili.