jeudi 26 janvier 2006, 15h43
BAGDAD (AP) - L’armée américaine a remis jeudi cinq détenues irakiennes à leur famille, assurant que ces remises en liberté n’avaient rien à voir avec les exigences des ravisseurs de la journaliste américaine Jill Carroll, qui réclament la libération de toutes les femmes arrêtées en Irak en échange de sa vie.
Ces détenues ont retrouvé la liberté dans le cadre d’une libération plus générale de 419 détenus, les responsables ayant déterminé, à l’issue de l’examen de leur cas, qu’il n’y avait pas de raison de les maintenir plus longtemps sous les verrous, selon le colonel Guy Rudisill, porte-parole du système carcéral américain en Irak.
A leur sortie du centre de détention de Camp Cropper, situé sur une base américaine près de l’aéroport de Bagdad, les cinq femmes ont été conduite au domicile d’un haut responsable politique sunnite, où elles ont retrouvé leurs proches, comme a pu le constater un photographe de l’Associated Press.
Jill Carroll, journaliste indépendante travaillant pour le "Christian Science Monitor" a été enlevée le 7 janvier à Bagdad. Ses ravisseurs ont menacé de la tuer si toutes les femmes détenues en Irak par les forces de la coalition n’étaient pas relâchées.
Siham Faraj, mère de Hala Khalid, 28 ans, arrêtée avec son frère fin septembre, a dit espérer que ces libérations puissent déboucher sur celle de Jill Carroll. "J’appelle les ravisseurs de la journaliste américaine à la libérer, parce qu’elle est aussi innocente que Hala", a-t-elle lancé. "Je souhaiterais que les Américains cessent les arrestations arbitraires. Nous ne voulons que la paix dans ce pays."
La semaine dernière, l’armée américaine avait confirmé détenir neuf femmes. Jeudi, elle précisait en avoir arrêté deux autres, soupçonnées d’activités liées à la résistance à Mossoul (nord).