ADEEL (Association pour la Défense d’un Espace Européen des Libertés)
adeel20042004@yahoo.fr
Samedi 14 janvier 06 à Saint-Denis (93).
Samedi, à 18 heures, heure d’ouverture du concert de solidarité, le hall de la Bourse du Travail, mis à disposition par la mairie, était déjà plein de monde. Cette manifestation est organisée par l’ADEEL (Association pour la défense d’un espace européen des libertés, par le CDLP (Comité de défense des droits et libertés du peuple du Pérou, avec la collaboration de la coordination 93 de lutte des sans-papiers et a compté la participation de 300 personnes.
Dès 16 heures est mis en place la table pour recueillir les signatures pour le referendum municipal sur le droit de vote pour tous les habitants de la commune, qui se tiendra le 24 mars prochain. De même, les différentes associations qui ont adhéré à l’initiative installent leur stand. De la gauche indépendantiste bretonne (Emgann), aux camarades corses (Isula Bella et le Comité Anti-répression), en passant aussi par le Collectif de solidarité au peuple basque, par le collectif pour la libération des prisonniers politiques d’Action Directe (NLPF), le Collectif Georges Ibrahim Abdallah, et Résistons ensemble. Sont présentes aussi des organisations politiques, qui travaillent pour la construction du Comité européen pour la libération des prisonniers politiques du (n)PCI (Parti marxiste-léniniste d’Allemagne - MLPD, Voix Prolétarienne) et Combat ARS.
Le Secours Rouge français, Anaram au Patac (gauche indépendantiste occitane) ainsi que L’altra Lombardia - Su la testa ont envoyé des messages de salut. Une grosse contribution, et pas seulement de par leur présence massive, a été donné à la fête par les camarades du PCF de Saint-Denis, toujours actifs dans la solidarité contre la répression et pour la défense des droits démocratiques. Parmi les participants on comptait aussi le réfugié italien Oreste Scalzone et le journaliste de Libération Karl Laske. Durant le spectacle et pendant les intervalles, dans le hall les camarades discutent, recueillent la solidarité, tous dégustent des plats péruviens, italiens ou français.
Dans la grande salle la soirée a été ouverte par un sketch fait par Claude, un dirigeant de la Coordination 93 de lutte des sans-papiers. Ce n’est pas seulement un sketch de dénonciation, mais aussi un rappel que lutter pour avoir des papiers ne suffit pas si on ne lutte pas pour conquérir et défendre le droit à une vie digne et aux libertés. « Avoir des papiers et rester un esclave, la situation ne change pas ! ». Suit ensuite une représentation théâtrale contre la surexploitation à laquelle sont soumis les immigrés sans le permis de séjour, suivie par une danse folklorique péruvienne et un ballet d’un groupe d’enfants. Après un entracte, la soirée se poursuit dans l’allégresse avec la participation du chanteur kabyle Boudgi, de l’auteur-compositeur-interprète
péruvien Walter Humala et d’un groupe de musiciens italiens accompagnés par l’accordéon d’Oreste Scalzone.
ADEEL a recueilli diverses adhésions à son activité, de nombreux messages de soutien aux prisonniers politiques du (n)PCI, les deux Giuseppe, Czeppel et Maj, encore détenus dans les prisons françaises sur ordre du gouvernement Berlusconi, coupables d’être communistes. Au cours de la soirée ont été recueillies des souscriptions pour la campagne pour l’achat d’ordinateurs pour les deux camarades. Au niveau économique, de la même manière, la soirée s’est conclue positivement. L’ADEEL remercie tous les amis, les camarades et les artistes péruviens, français, italiens et autres, qui ont contribué à la réussite de l’initiative. Un nouveau pas en avant a été fait dans la lutte contre la répression et la défense des droits politiques !
Un nouveau pas en avant a été fait dans la construction d’une résistance collective contre la dérive autoritaire dans laquelle les gouvernements européens (mais pas seulement) sont en train de précipiter leurs pays respectifs, cherchant ainsi à étouffer le développement du mouvement social et des revendications qu’il avance. Le niveau d’unité exprimée dans cette manifestation entre différentes luttes particulières, la lutte pour la défense des droits et libertés démocratiques et la lutte pour avoir des papiers de séjour, est un pas en avant important, qu’il est de notre devoir, pour le futur, de renforcer et d’étendre.
Liberté pour tous les prisonniers politiques !