ASKATASUNA

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TEXTE DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE DONNÉE HIER À BAYONNE EN DÉNONCIATION DE L’ARRESTATION DU RÉFUGIÉ POLITIQUE BASQUE XABIER PEREZ SUSPERREGI EN PRÉSENCE DE CE DERNIER ET D’AUTRES RÉFUGIÉS

Au nom d’ASKATASUNA Oskar Bizkai

1. Nous voulons dénoncer avec force la dernière arrestation réalisée par la Police Judiciaire, celle de Xabier Perez Susperregi.

2. Bien qu’il existe un mandat d’arrêt international lancé par l’Audience espagnole en 1992, cette arrestation, selon toute apparence, a été une initiative des services de la Police française. Cela montre clairement le jeu de l’État français. On a souvent reproché à ce dernier d’être le bâton de l’Espagne, et d’en suivre les ordres pervers. Ce n’est donc pas la première fois que nous sommes amenés à dénoncer cette collaboration, mais on peut voir aujourd’hui que l’État français est devenu une partie essentielle dans ce conflit, un agent répressif actif et autonome.

De la même façon, nous voulons souligner le sale petit jeu de certains médias, qui ont accusé Xabier d’appartenance à ETA dès son arrestation, et ce sans la moindre honte.

3. D’autre part, nous ne pouvons oublier qu’en ce moment même, deux autres réfugiés politiques basques se trouvent derrière les barreaux, sous le coup dans ce cas de mandats d’arrêt européens, Jon Garmendia et Ekain Rodriguez. Cela montre bien que la répression exercée ces dernières décennies contre les réfugiés politiques basques s’exerce de plus belle, qu’elle prenne la forme de l’extradition ou celle du mandat d’arrêt européen.

4. Nous voulons demander au Gouvernement français si cette année, dont certains disent qu’elle sera celle de la résolution du conflit, il fera des pas, pour sortir de cette profonde répression. Le Mouvement pour l’Amnistie a été frappé à de nombreuses reprises ces derniers temps, Lof, les avocats, les tentatives incessantes de criminaliser la solidarité et la dénonciation de la répression... soit la volonté d’entraver et de briser la solidarité avec les prisonniers politiques basques. C’est le même objectif qui est poursuivi aujourd’hui avec l’arrestation de Xabier, soit l’attaque du Collectif des Réfugiés Politiques Basques. Cependant, au-delà de la répression, la vague de la solidarité a encore grandi.

Pour finir, nous voulons dire haut et fort que la voie de la répression n’amènera jamais la paix.