mardi 27 décembre 2005, 17h30
SAO PAULO (AP) - Les détenus d’une prison dans l’Etat brésilien du Rondonia, en Amazonie, ont pris en otage plus de 200 personnes, réclamant le retour de leur chef transféré dans un autre établissement. Mardi, la situation était toujours dans l’impasse, bien que les autorités pénitentiaires aient accepté de ramener ce détenu après la libération des otages.
L’émeute a débuté dimanche pendant l’heure des visites à la prison d’Etat d’Urso Branco, à Porto Velho, à quelque 2.500 km au nord-ouest de Sao Paulo. Quelque 190 femmes et 17 hommes, tous des proches des détenus, sont retenus en otage. On n’avait pas obtenu confirmation des déclarations des détenus, selon lesquels ils auraient tué dix autres prisonniers.
En avril 2004, un soulèvement de cinq jours dans cette même prison s’était soldé par la mort de 14 détenus, la plupart tués à l’arme blanche et jetés du toit de la prison.
Les prisonniers réclament aujourd’hui le retour d’un de leurs caïds, Edinildo Paula de Souza, transféré la semaine dernière. "Nous avons accepté qu’il revienne dès que les otages auront été libérés et après une fouille complète pour retrouver armes et drogue", a déclaré Renato Eduardo de Souza, chef de la sécurité publique de l’Etat. Mais les insurgés veulent que Edinildo revienne avant de libérer leurs otages.
Edinildo Paula de Souza, 27 ans, considéré comme extrêmement dangereux, purge une peine de 30 ans de prison pour meurtre et vol à main armée. Il aurait été le chef d’orchestre des émeutes de 2004.
Environ 1.200 détenus participent à la mutinerie dans cet établissement construit à l’origine pour 350 prisonniers.