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Publiée le avril 2003

- Luttes & Prison


Mouvements dans les prisons belges

Mouvements dans les prisons belges (avril 2003) Revue de presse reçue sur Internet

De Morgen

Samedi 26 avril 2003 (Résumé d’une traduction orale lue dans la presse flamande)

Tout le bloc C de Saint-Gilles, le quartier le plus "dur" ou sont incarcérés les "gangsters" qui écopent de peines de 10 à 15 ans, était en émeute dimanche dernier. Les matons en grève ne sont pas intervenus et les flics, appelés pour les remplacer, les ont viré, leur ont taxé leurs matraques et ont tapé sur tout le monde. Les détenus se sont fabriqués des armes avec des batons sur lesquels ils avaient fixé des clous. Ils ont ensuite quitté l’aile à une trentaine en faisant une échelle humaine pour passer du bloc C au bloc D, avant de tomber sur les flics. Entre temps, c’est baston. Les mutins ont emprunté un tracteur ( !) à l’intérieur de la prison et ont défoncé des grilles et des barreaux, avant de foncer sur les gardiens avec la machine de l’école de jardinage de la prison. Deux gardiens seront blessés, au dos, aux épaules et au visage. A 18h, les deux blessés seront évacués. Les mutins ont également peté une vitre en plexis et arrivent jusqu’au parking des gardins où une voiture de maton a été défoncée. Un prisonnier en a profité pour se procurer des vêtements civils et s’est évadé pendant l’émeute !! (info non-reprise nulle part, que se soit dans la presse ou ailleurs).

Les familles, amis de détenus et avocats ne peuvent toujours entrer à l’intérieur. Pas de douche non plus depuis une semaine (témoignage d’un surveillant : "ca pue la pisse, la transpiration et la taule est infestée de rat" --> son discours pue le misérabilisme a deux balles). Témoignage d’une vendeuse de journaux à l’extérieur, face à la prison : elle entend des "je t’emmerde" et des "fuck the system" faisant plus de bruit que les sirènes de police (c’était dimanche et lundi dernier).

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Pour l’instant, nous savons qu’il y a des mouvements à Andenne (liege), Lantin (Ardennes), Saint-Gilles et Forest (Bruxelles), et le mouvement semble s’étendre a d’autres prisons belges. Par ailleurs, nous savions déjà que depuis quelques années les remises de peine se sont super durcies depuis quelques 4 ans (affaire dutroux) et que ca aussi, ca énerve pas mal les prisonniers. D’autre part, et c’est récent, un projet vient d’etre adopté concernant tous les étrangers détenus (qu’ils aient des papiers ou non) : l’expulsion... pour désengorger les prisons surpeuplées. Bref, en Belgique, c’est en train de peter de partout.

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La Libre Belgique

mardi 29 avril 2003

A LA UNE : La mutinerie des gardiens pèse sur la vie des détenus

C’est l’impasse entre le ministre de la Justice et les surveillants de prison. Ses mesures contre la surpopulation carcérale n’arrêtent pas la grève.

Le quotidien des détenus s’en ressent alors que médecins de prison et avocats se plaignent de ne pouvoir assurer que le service minimum.

Rien ne va plus entre le ministre de la justice, Marc VerWilghen, et les gardiens de prison. Lundi, après une énième rencontre, chacun est reparti dans son coin. "Les mesures qui ont été présentées vendredi au conseil des ministres sont complètes et n’ont pas besoin d’être développées plus avant", a coupé court Marc VerWilghen. Les syndicats, à l’exception du SFLP, continuent à rejeter les propositions. "Non pas en raison de leurs intérêts, mais parce qu’elles ne répondent pas au problême immédiat et urgent de la surpopulation carcérale", a souligné Jean Lizen, secrétaire fédéral CGSP.

Pour rappel, le conseil des ministres a pris vendredi trois mesures, parmi lesquelles la surveillance électronique de 150 détenus de plus, l’engagement de 141 membres du personnel pour remplir les postes vacants, les transferts volontaires de certains détenus vers leur pays d’origine en vue de leur jugement et/ou de l’exécution de leur peine. Dans les prisons d Saint-Gilles et Forest, la grève des gardiens va donc se poursuivre. Une situation qui complique le travail des médecins pénitentiaires qui en sont réduits à prodiguer des soins minimums et qui craignent le ras-le-bol des détenus, privés de visite depuis parfois 17 jours. Même inquiétude chez les avocats. Le batonnier du bureau de Bruxelles a dénoncé, "les conséquences inadmissibles que la situation actuelle engendre au regard de l’exercice, par les détenus assistés de leur avocat, du droit le plus élémentaire de se défendre".

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Le gardiens ne désarment pas

Impasse. La grève du zèle des gardiens de Saint-Gilles et de Forest se poursuit.

Les détenus restent condamnés au service minimum.

Une situation qui inquiète les médecins et fait craindre un accès de colère.

Andenne ne suivra pas. Les représentants syndicaux du personnel et la direction de la prison de peines d’Andenne se sont concertés toute la journée de lundi, suite au préavis de grève qui arrivait à échéance. Mais si les décisions du ministre de la justice, Marc VerWilghen, pour réduire la surpopulation carcérale n’ont pas convaincu, les gardiens ne partiront pas en grève.

Soins au ralenti.

Les gardiens des prisons de Saint-Gilles et de Forest, par contre, poursuivent leur grève. Un mouvement d’humeur qui entraine nombre de répercussions pour le quotidien des détenus, condamnés pour la cause au régime minimum. Les médecins de prison - déjà confrontés au manque de moyens financiers des établissements pénitentiaires - en sont réduits - ce qui est normalement interdit - à ausculter les détenus en cellule. Faute de gardiens pour les conduire à l’infirmerie, les prisonniers sont bloqués dans leur cellule. "Nous avons également une série de revendications et de griefs à faire valoir, mais nous ne voulons pas faire grève. Pour le moment, les médecins continuent à assurer un minimum de soins, les dentistes soulagent les urgences. Nous envisageons cependant d’avoir recours à des actions administratives, comme de ne pas remplir les feuilles de sortie pour le travail extérieur par exemple", rapporte Alain Neuville, médecin à la prison de Lantin et membre de l’Association des médecins des établissement. "Déjà en temps normal, nous avons des difficultés a assurer les soins faute de moyens financiers. Il faut savoir que les honoraires des prestataires de soins ne sont pas payés. Nous réclamont également plus de crédit-temps, il n’est pas rare que nous examinions dix à quinze détenus par heure de consultation".

Bloc au chômage

Après 17 jours de grève à Forest et 10 à Saint-Gilles, la tension reste perceptible. Les détenus ont recu leur cantine, la douche tous les deux jours et le préau sont maintenus grace à l’intérim de la police fédérale, mais les visites des familles reste toujours suspendues. A Saint-Gilles, le centre médico-chirurgical (CMC) est completement à l’arret. "Le bloc est en veilleuse et toutes les consultations ont été annulées. Les autres prisons doivent s’adresser au CMC de Bruges. Tous les rendez-vous pour les tests de type scanner nécessaires pour dresser les bilans de santé ont été post-posés", souligne Gaétan de Dorlodot, directeur-médecin du CMC de Saint-Gilles. "Pour le moment, l’ambiance est relativement calme. C’est étonnant d’ailleurs. Il est heureux que nous n’avons pas encore été confrontés à des sevrages de cocaïne ou d’héroïne comme ce fut le cas lors des grèves précédentes..."

Mal informés

Sur le front des négociations, le dossier n’a pas avancé. "Les mesures qui ont été présentées vendredi au conseil des ministres sont complètes et n’ont pas besoin d’être développées plus avant", a fait savoir lundi le ministre de la justice, Marc Verwilghen, aux représentants syndicaux des gardiens de prison. Réunis toute la journée pour tenter de dénouer la crise qui perdure dans les prisons, Marc Verwilghen entendait en effet apporter plus de précisions car il estime que les gardiens ont été mal informés quant au contenu réel de ces propositions.

Les syndicats ont confirmé qu’ils avaient bien recu le texte fourni par le ministre et qu’ils en prenaient connaissance. "Mais il n’y a rien que nous ne connaissions déjà" a déclaré Jean Lizen, le secrétaire fédéral CGSP. Vendredi, le conseil des ministres avait pris vendredi trois mesures pour décongestionner les prisons parmi lesquelles la surveillance électronique de 150 détenus de plus, l’engagement de 141 membres du personnel pour remplir les postes vacants, les transferts volontaires de certains détenus vers leur pays d’origine en vue de leur jugement et/ou de l’exécution de leur peine.

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Les détenus sont privés du droit de se défendre

Les avocats dénoncent les conséquences des grèves à Forest et à Saint-Gilles.

Mais leurs griefs, virulents, s’adressent au gouvernements, et non aux surveillants.

Dans le communiqué publié lundi par le batonnier de l’Ordre francophone des avocats du bareau de Bruxelles, pas un mot pour fustiger l’attitude des surveillants grévistes. Mais les critiques sévères à l’égard du gouvernement, responsable selon l’Ordre, du chaos regnant actuellement dans les prisons de Forest et Saint-Gilles. "La circonstance que des personnes placées en détention préventive ne puissent se présenter devant les juges sont susceptibles de les remettre en liberté constitue une atteint irrémédiable aux Droits de l’Homme, estime le communiqué du batonnier. Cet élément (...) doit conduire le gouvernement des affaires couran,tes à prendre enfin la mesure de ce problème et à prendre les décisions qui s’imposent pour rendre à tous les acteurs judiciaires les moyens d’exercer leur mission de manière decente". Cette mission, les avocats ne sont plus, à les entendre, en mesure de l’assumer. Comme nous l’indiquait Me Roland Menschaert, membre du bureau de l’Ordre, depuis plusieurs semaines, les avocats sont, en raison de la grève du zèle des gardiens, tenus de patienter d’une à deux heures avant de rencontrer leur client à Forest. "Cela limite les possibilités de visites et prive les détenus de nombre de leurs droits. Leurs familles comprennent mal cette situation et s’en prennent volontiers à nous." Quant aux détenus transférés de Forest à Saint-Gilles en attente de leur jugement, au fond, ils sont purement et simplement empechés de voir leur conseil. "C’est un moment-clé et en nous fermant la porte de la prison, on porte atteint à des droits fondamentaux", scande Me Mencshaert.

Situation explosive

Pour qui il est également scandaleux d’empecher les détenus de lire leur dossier, eux qui ont une connaissance intime de l’affaire dont ils sont les acteurs principaux. "En bloquant de la sorte plusieurs instructions, on ne rend pas davantage service aux parties civiles", constate encore Me Mencshaert, précisant qu’il n’en veut aucunement aux surveillants grévistes. Privés du droit de préparer leur défense, de s’expliquer devant leur juge, de recevoir la visite de leur famille, les détenus sont a bout. "S’il se met à faire un peu chaud, c’est l’explosion assurée", poursuit Me Mencshaert. L’Ordre n’a pourtant pas eu de cesse de déplorer l’attitude du ministre et a obtenu plusieurs condamnations d’état a assurer, sous peine d’astreinte, le transfert des détenus, au palais de justice. Condamnations restées sans suite.

Plus généralement, Me Mencshaert s’étonne d’une sévérité pénale accrue qui envoie en prison de présumés voleurs de pulls dans une grande surface. Un autre débat ? Pas tout à fait...

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Everberg pour les adultes ?

Il y a un peu, voire beaucoup, de "provoc" dans la proposition faite lundi par le délégué général aux droits de l’enfant, Claude Lelièvre, qui est aussi 4è sur la liste PS de la chambre en Brabant wallon. M. Lelièvre propose au ministre de la justice, Marc Verwilghen, de mettre les 50 places du centre fédéral fermé d’Everberg (réservé aux mineurs délinquants graves et employant pas moins de ...80 surveillants. Un véritable luxe) à la disposition des adultes. Ceci afin d’"aider au règlement urgent de la grève dans les prisons, qui touche directement des centaines d’enfants de parents détenus, le privant de relations personnelles avac leur mère ou leur père incarcéré".


La Libre Belgique

mercredi 30 avril et jeudi 1er mai 2003

A LA UNE : L’exaspération croit derrière les barreaux

La grève des gardiens irrite les détenus de la prison de Saint-Gilles. Ils ont laissé éclater leur colère en refusant de rentrer dans leur cellule.

Un début de débloquage se profile, les syndicats de gardiens et le ministre de la justice ont conclu un premier accord pour la prison de Forest.

L’ensemble des syndicats des gardiens de prison et le ministre de la justice Marc Verwilghen ont ratifié mardi en fin d’après-midi un accord concernant les principales revendications à la base de la grève entamée il y a trois semaines. L’accord signé porte sur la prison de Forest, d’autres négociations sont actuellement en cours pour celle de Saint-Gilles. L’accord signé prévoit que le nombre de détenus sera limité à partir du 9 mai, entre 550 et 600 prisonniers. Par ailleurs, un montant de 11.000 euros a été libéré (SIC) par le ministère pour effectuer les travaux nécessaires à la réfection des systèmes de surveillance et d’alarme de la prison. En outre, l’accord prévoit aussi l’engagement de 10 personnes statutaires et de 5 agents de surveillance. Cet accord est intervenu alors qu’à Saint-Gilles la greve à rallonge des gardiens de prison commence sérieusement à echauffer les esprits. Rendus furieux par la privation de visites qu’ils supportent depuis une dizaine de jours, une vingtaine de détenus de la prison de Saint-Gilles ont refusé de réintégrer leur cellule après la promenade dans le préau. Après plusieurs tentatives de médiation et l’arrivée de la police fédérale et de renforts équipés de tenues anti-émeutes, les policiers de la zone de police locale Bruxelles-Midi sont parvenus à calmer les esprits. Les détenus ont réintégré leur cellule sans heurts majeurs avec les forces de l’ordre. Mais selon certains membres du personnel pénitentiaire, la colère enfle derrière les murs d’enceinte. "Le ras-le-bol est général. La situation s’est nettement dégradée. Il est temps que la situation se débloque parce que les détenus commencent sérieusement à en vouloir aux gardiens".

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La prison de Saint-Gilles sous haute tension

Des détenus qui refusent de réintégrer leur cellule forcent la police à intervenir.

Signature d’un accord entre syndicats et ministre portant sur l’établissement de Forest.

Mardi, une vingtaine de détenus de l’aile "E" de la prison de Saint-Gilles ont refusé de réintégrer leur cellule au terme du temps règlementaire en préau. Les forces de l’ordre - qui assurent l’intérim pendant la grève des gardiens - ont tenté de parlementer. Mais les détenus n’ont rien voulu entendre. Au contraire, ils se sont emparé de barres de fer qui maintiennent les filets de protection et ont défié la police du toit d’une petite aubette au milieu de la cour. Une tentative de les déloger au moyen de gaz lacrymogènes a également a également échouée. Vers 15h15, un peloton de 40 policiers provenant de la zone Bruxelles-Capitale-Ixelles et une arroseuse de la police fédérale sont arrivés sur les lieux. Les renforts équipés de tenues anti-émeute n’ont cependant pas dû intervenir. Finalement les détenus ont accepté de regagner leur cellule sans heurt, dans un climat toutefois encore lourd de colère. Ils entendaient dénoncer la suppression des visites instaurée depuis la grève des agents pénitentiaires qui se poursuit depuis lundi dernier. Le ressentiment des détenus à l’égard de leurs surveillants ne cesse de croitre. Ils ont fait passer le mot que le préau pouvait se révéler dangeureux pour les gardiens. Un début d’appaisement semblait toutefois se dessiner mardi soir.


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