vendredi 18 novembre 2005, 10h29
PARIS (AP) - Quatre-vingt treize véhicules ont été brûlés au cours de la nuit dernière en France contre 98 la nuit précédente, a-t-on appris vendredi matin auprès de Catherine Casteran, une porte-parole de la Direction générale de la police nationale (DGPN), qui parle d’un "retour à la normale" en faisant état de douze interpellations.
Au pic des violences, dans la nuit du 6 au 7 novembre, 1.408 voitures avaient été incendiées en France.
Interrogée par ailleurs sur les violents incidents qui ont opposé au cours de la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l’ordre à une vingtaine de personnes dans le centre de Grenoble, la porte-parole de la DGPN a souligné que cela n’avait rien à voir avec les violences urbaines. "C’est une overdose de Beaujolais", a expliqué Catherine Castéran.
Au cours de ces incidents grenoblois, au moins cinq personnes ont été légèrement blessées. Les incidents ont débuté vers 00h30, lorsqu’une équipe de pompiers a été prise à parti et caillassée par une vingtaine de personnes en état d’ébriété avancé, dans les vieux quartiers du centre-ville.
Des heurts ont ensuite opposé les forces de police appelées en renfort et plusieurs dizaines de personnes durant près d’une heure dans le quartier de la Place aux Herbes, au centre-ville. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes.
Les pompiers et le SAMU, sous protection de la police, ont mis en place un poste de secours dans un bar situé place Bérul, pour accueillir et soigner sur place les blessés.
Le calme était revenu vers 03h00 dans le centre-ville de Grenoble où un important dispositif des forces de l’ordre restait mobilisé.