AFP 11.11.05 | 10h59
En Belgique, six véhicules ont été incendiés dans la nuit de jeudi à vendredi, et des "petits incidents isolés" ont été constatés à Bruxelles et ailleurs, mais les autorités estiment que "la situation est restée calme", selon un communiqué du ministère de l’Intérieur.
"Excepté les actes délictueux signalés dans quelques villes, la situation est restée calme et il n’y a eu à aucun moment d’attroupements", indique vendredi un communiqué du centre de crise du gouvernement, organe qui dépend du ministère de l’Intérieur.
Dans la capitale belge, deux véhicules ont été volontairement mis à feu à Woluwé-Saint-Lambert, de même qu’un car scolaire à Leeuw-Saint-Pierre.
A Anderlecht, trois personnes ont été interpellées à la suite d’une tentative d’incendie volontaire d’une école, selon le communiqué.
Par ailleurs, à Anderlecht et Molenbeek, communes de Bruxelles où vit une importante population immigrée, les pompiers sont intervenus après le jet d’un cocktail Molotov dans une poubelle et l’incendie d’un conteneur, faisant peu de dégâts.
Dans le reste du pays, trois véhicules ont été incendiés volontairement à Malines, Liège et Frameries, selon la même source.
Au cours des nuits précédentes, des dizaines de véhicules avaient été incendiés volontairement à Bruxelles et dans d’autres villes en Belgique, mais sans donner lieu à d’émeutes ou de rassemblements significatifs de personnes.
Les autorités belges, qui observent la plus grande discrétion souhaitant visiblement éviter de mettre l’huile sur le feu, avaient dès les premiers incidents de ce type en Belgique dimanche craint une éventuelle contagion des violences perpétrées dans les banlieues en France, tout en assurant que la situation était différente.
"Il n’y a pas de guérilla urbaine chez nous", avait déclaré jeudi soir le ministre belge de l’Intérieur, Patrick Dewael.
La police a également renforcé les patrouilles, notamment à Bruxelles, Anvers et Bruges.