PARIS, 15 mars (AFP) - Les demandes de mise en liberté de deux figures du terrorisme des années 1980, Régis Schleicher, ancien membre d’Action Directe (AD), et Georges Ibrahim Abdallah, ancien chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), ont été rejetées vendredi par la Juridiction nationale de libération conditionnelle (JNLC).
Abdallah, 50 ans, et Schleicher, 41 ans, sont détenus depuis 1984 et purgent tous deux une ou plusieurs peines de réclusion criminelle à perpétuité.
Détenus à Moulins (Allier), ils faisaient appel d’une décision de rejet rendue en première instance par la Juridiction régionale de libération conditionnelle de Riom le 19 novembre 2001.
A l’audience du 1er mars, l’avocat général Jean-Yves Launay avait demandé le rejet de leurs recours et la confirmation de cette décision.
Abdallah a été condamné en février 1987 pour complicité de l’assassinat à Paris, en 1982, de deux diplomates, l’Américain Charles Robert Ray et l’Israélien Yacov Barsimantov, et complicité de l’assassinat en 1984 du consul américain à Strasbourg, Robert Onan Homme. La vague d’attentats de l’hiver 1985-1986 à Paris (13 morts, plus de 250 blessés), était destinée notamment à obtenir sa libération.
Schleicher, lui, a été condamné deux fois à perpétuité par la Cour d’assises de Paris : en 1988 pour des hold-up avec tentatives de meurtres de policiers commis par son groupuscule au sein d’AD, et en 1987 pour sa participation au meurtre de deux policiers, avenue Trudaine à Paris, le 31 mai 1983.