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Avec les combattants Kurdes du PJAK dans le nord de l’Irak.

Reportage de David Enders. Kandil, mars 2006.

Les habitations simples du Parti pour une Vie Libre au Kurdistan (PJAK), murs de parpaings et toits gazonnés, ne semblent pas très différentes de celles des villages environnants des Monts Zagros au Kurdistan Sud (Nord de l’Irak). Les installations sanitaires se trouvent à l’extérieur et l’eau provient des torrents de montagne. Ni les hommes ni les femmes du village ne semblent très différents des autres habitants de la région, la plupart portent les habits kurdes traditionnels, pantalons bouffants maintenus à la taille par une large ceinture, et il n’est pas rare de voir des gens porter une kalachnikov sur l’épaule.

C’est seulement par la conversation que les hommes et femmes du camp du PJAK, dont la plupart est originaire d’Iran, se distinguent des Kurdes d’Irak qui sont généralement des paysans peu instruits. Lors de ma première nuit dans le camp du PJAK, j’ai assisté à un cours intensif d’idéologie en mauvais anglais - une variante de socialisme démocratique combiné à un appel pour que le gouvernement iranien adhère à la convention de l’Union Européenne sur les Droits de l’Homme.

Le parti s’est exilé dans les montagnes du Nord de l’Irak au cours de sa lutte pour la démocratie en Iran, mais les membres du PJAK restent étonnamment optimistes. Ils ont commencé à s’organiser en cellules clandestines et en organisant des manifestations en Iran dans le milieu des années 1990, mais, après avoir subi la répression du gouvernement de Téhéran en 1999, la plupart de ces membres se sont retirés dans le Nord de l’Irak et ont monté une base à Kandil. En 2004, le parti a commencé à mener de petites attaques armées contre des cibles militaires en Iran, en réaction aux exactions iraniennes contre les Kurdes dans les provinces du Kurdistan Est (Ouest de l’Iran). La BBC a rapporté que 120 policiers iraniens avaient été tués par le PJAK sur une période de 6 mois en 2005. C’est actuellement l’un des plus importants, si ce n’est le plus important, des groupes d’opposition d’Iran, revendiquant 4000 membres à Kandil et plusieurs milliers d’autres à l’intérieur de l’Iran.

Le PJAK annonce que ses effectifs s’accroissent constamment depuis sa création, qu’il a le soutien de la plupart des quelques 3,7 millions de Kurdes d’Iran - environ 7% de la population totale du pays -, et qu’il peut affronter le gouvernement théocratique de Téhéran à la fois militairement et politiquement.

« Le gouvernement iranien est fort », déclare Akif Zagros, 28 ans, ancien journaliste et membre fondateur du PJAK. « Mais pas si fort. »

Depuis la création de l’Iran moderne, la minorité kurde à l’intérieur du pays a subi l’oppression - au même titre que les Kurdes des pays voisins. La Révolution Islamique de 1979 a amorcé une guerre sainte du gouvernement shiite contre les Kurdes sunnites. Le guide suprême de la Révolution, Ayatollah Ruhollah Khomeini, avait déclaré que les Kurdes n’auraient pas l’autonomie et qu’ils n’avaient aucune raison de revendiquer des droits culturels. Une telle discrimination s’est maintenue jusqu’à nos jours. Les Kurdes d’Iran, par exemple, ne sont pas autorisés à recevoir l’éducation scolaire en langue kurde - comme c’était également le cas dans l’Irak de Saddam Hussein et, jusqu’en 2004, en Turquie.

En plus de la discrimination culturelle, les Kurdes d’Iran se plaignent de ne pas recevoir les mêmes retombées financières - tels les subsides du pétrole - que les Iraniens dans autres parties du pays et que les provinces Kurdes, malgré leurs richesses en pétrole, sont économiquement en crise.

L’ancien président d’Iran, Mohamed Khatami, a essayé d’atténuer certaines de ces discriminations en intégrant des Kurdes dans le gouvernement, en autorisant la création de chaires de langue Kurde à l’Université et en atténuant les restrictions contre l’activité politique Kurde. Mais ces petits pas ont été remis en question avec l’élection du président conservateur Mahmoud Ahmedinejad l’année dernière.

La base du PJAK à Kandil est isolée - pour la rejoindre, il faut suivre jusqu’à la fin une piste seulement accessible en 4X4 et ensuite marcher pendant plusieurs heures. Mais cela n’a pas découragé de nombreux jeunes Kurdes d’Iran de venir trouver refuge ici.

« Si je n’avais pas quitté l’Iran, je pouvais être pendu », déclare Karwan Agri, 24 ans, ingénieur en informatique de Markezi dans l’Ouest de l’Iran. Agri dit qu’il faisait partie d’une cellule du PJAK dans son Université, et qu’il a décidé de fuir l’Iran et de rejoindre Kandil il y a 2 mois, suite à l’élection d’Ahmedinejad et à la répression contre les membres des partis politiques kurdes. Le PJAK a été particulièrement visé du fait de son activisme de ces derniers temps.

« Après l’élection d’Ahmedinejad, la situation a changé. Les libertés qui existaient auparavant en Iran, sous Khatami, ont disparu. Il y a maintenant une atmosphère de violence. 80% des étudiants dans les Universités sont opposés à l’idéologie d’Ahmedinejad. Je connais plus de 100 étudiants qui sont partis dans les montagnes depuis son élection. »

Zagros dit que les opérations armées du PJAK visent seulement les militaires et policiers iraniens en réponse à la répression contre les Kurdes.

« La résistance s’effectue de deux manières. Une partie est organisée ici, une autre est organisée spontanément par le peuple au Kurdistan d’Iran », dit-il.

Le PJAK ne vise pas l’indépendance des provinces Kurdes d’Iran ; le parti appelle plutôt à la fin du régime des mollahs à Téhéran. C’est le seul parti Kurde en Iran à appeler ouvertement le gouvernement à des réformes, mais Zagros dit que son parti ne négociera avec les mollahs que lorsque ces derniers afficheront la volonté de mettre fin aux discriminations contre la population Kurde.

« Si le gouvernement iranien accepte nos demandes, nous sommes prêts à discuter avec lui », dit-il.

Dans le même temps, le parti s’attache à assister et organiser les Kurdes d’Iran.

« Le PJAK aide les gens à s’affranchir de l’héroïne, » dit Diller, un Kurde de Mariwan, ville de l’Ouest iranien où le PJAK est actif. (On estime actuellement entre 3 et 4 millions le nombre d’héroïnomanes en Iran). Diller, qui n’est pas membre du PJAK, travaille sur la dangereuse route entre l’Irak et l’Iran : il fait de la contrebande d’alcool sur la frontière car, dit-il, il n’y a pas d’autre emploi. « Le gouvernement iranien ne fait rien pour les Kurdes. Il ne fournit pas les mêmes services à nos villes que ce qu’il fournit aux villes shiites ».

Comme le mieux connu Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) de Turquie qui utilise aussi ces montagnes comme base depuis 1991 dans sa guerre de guérilla contre le gouvernement turc, le droit des femmes est une composante importante du combat du PJAK.

« Notre objectif est d’être une alternative à la règle en vigueur en Iran et nous organisons les femmes dans ce but. Le gouvernement iranien prive les femmes de leur liberté », dit Golistan Dugan, une jeune femme de 26 ans, membre du conseil de direction du parti. « Ici dans les montagnes, les femmes sont organisées ».

Dugan a quitté l’Iran en 1999, dans le sillage des manifestations nationalistes Kurdes qui ont suivi l’arrestation du leader du PKK Abdullah Ocalan. Ces manifestations avaient provoqué une forte répression par les autorités de Téhéran.

Le PJAK revendique 45% de femmes parmi leurs membres.

« Nous ne souhaitons pas seulement incorporer que des femmes Kurdes mais aussi des femmes iraniennes », dit Dugan.

Les femmes du PJAK reçoivent la même éducation politique et le même entraînement militaire que les hommes et « les filles-guérilleras » ont participé aux attaques contre l’Iran qui ont commencé en 2004.

Selon la Charte du parti, 12 des 21 membres du conseil législatif élu du PJAK doivent être des femmes ; de même, 3 des 7 membres du conseil de direction, choisi parmi le conseil législatif, sont des femmes. Le parti a également 3 sous-comités à l’éducation - chargés de l’éducation laïque pour la jeunesse, la démocratie et les femmes.

« Les gens que nous entraînons retournent en Iran pour organiser clandestinement les femmes, les jeunes et les étudiants dans les universités », dit Zagros.

Beaucoup des membres du parti déclarent qu’ils s’inspirent idéologiquement d’Ocalan, et des photos de lui et de sa femme - comme celles de Vian Jaff, membre du PKK qui s’est récemment immolée - ornent les murs des habitations de la base du PJAK. Le PJAK a adopté la Déclaration du Confédéralisme Démocratique du Kurdistan (Koma Komalên Kurdistan / KKK) formulée l’an dernier par Ocalan.

Zagros dit que le PJAK, qui compte dans ses membres des Kurdes de la diaspora en Europe et en Russie - ce qui procure la majeure partie des fonds du parti - a eu des contacts avec d’autres groupes dissidents iraniens incluant les Mujahideen e-Khalq (MEK / Moudjahiddin du Peuple), une organisation d’opposition dont les membres en Irak continuent d’être sous la surveillance américaine au camp d’Ashraf près de la frontière iranienne, et ce depuis l’invasion américaine du pays.

« Il vient d’y avoir des discussions, un premier accord, mais selon notre stratégie il y a un accord plus complet », dit Zagros, refusant d’en dire plus.

Les MEK comme le PKK figurent sur la liste du Département d’Etat américain des organisations terroristes, mais le gouvernement iranien a accusé les Etats-Unis de soutenir le PJAK. Zagros dément cela, en disant que le parti n’a aucun contact avec les militaires ou les diplomates américains.

Dans une base du PKK, de l’autre côté de la montagne, Abdul Rahman Chaderchi, membre du conseil politique du PKK, confirme le soutien du PKK au PJAK et dénonce l’hypocrisie du gouvernement américain qui soutient l’autonomie des Kurdes d’Irak mais pas celle des autres Kurdes.

« Nous souhaitons que les Etats-Unis regardent tous les Kurdes avec les mêmes yeux », dit-il.

Kandil est principalement sous le contrôle du PKK - quand on s’enfonce dans les montagnes, les postes de contrôle de l’UPK (Union Patriotique du Kurdistan, le parti loyal au Président de l’Irak Jalal Talabani) laissent place aux avant-postes du PKK. L’UPK évite de provoquer le PKK du fait des sympathies locales à son encontre et pour éviter tout conflit armé avec lui. Le PJAK dit ne pas avoir de relations avec l’UPK, et Zagros critique la nature autocratique des partis kurdes d’Irak.

« Cette idéologie est contraire à la nôtre », dit-il.

Sans tenir compte de ce qui se passe sur la scène internationale, Zagros dit que dans l’immédiat, le parti prépare une riposte aux arrestations de Kurdes en Iran à l’occasion du Newroz - le nouvel an zoroastrien traditionnel, célébré par les Kurdes et les Perses à l’équinoxe de printemps.

« Le parti est autorisé à répondre au sang versé par un martyr », dit Zagros.


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