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Le cas des 3 irlandais en Colombie (mai 2004)

Un procès juste pour les 3 irlandais en Colombie

Demande des observateurs nationaux et internationaux

I.INTRODUCTION

Niall CONNOLLY, Jim MONAGHAN et Martin McCAULEY ont été arrêtés le 11 août 2001 à l’aéroport de Bogota. Pendant 6 mois, aucune charge n’a été retenue contre eux. En janvier on les a accusé de s’être servi de faux papiers et d’avoir participé à l’entraînement des FARC. Actuellement ils sont détenus à la prison Picota à Bogota.

A. Conditions carcérales

Depuis leur arrestation le 11 août 2001 ils ont séjourné dans 3 prisons et centres de détention différents. Leurs vies étaient constamment en danger. Au début ils ont été détenus dans la prison notoire de La Modelo puis en ont été retirés parce qu’on craignait qu’ils y soient assassinés. Ils ont ensuite été placés au centre de détention policier, El Dijin. Comme leur maintien dans ce centre était contraire à la constitution et suite à la pression des avocats, du gouvernement irlandais et du groupe de soutien Bring them Home Campaign, ils ont été placés dans l’aile A du quartier de haute sécurité de la prison de La Picota. Ils ont été ramenés à El Dijin après la découverte d’un pistolet chargé dans une cellule voisine de la leur. Suite à la réussite d’un Tutela adressé à la Cour Suprème par leurs avocats, ils ont été ramenés à l’aile B du quartier de haute sécurité de la prison La Picota où ils sont toujours retenus. Chacun des trois hommes partage sa cellule avec une personne emprisonnée pour trafique de drogue en attente d’extradition vers les Etats-Unis. Le gouvernement irlandais, les avocats et le groupe de soutien ont demandé à maintes reprises que les trois hommes partagent la même cellule afin de se protéger mais cela a été refusé par les autorités colombiens. Lors de leur séjour à La Picota on a soupçonné une menace sérieuse d’empoisonnement alimentaire. Pendant 7 jours les irlandais n’ont pas pu s’alimenter car on craignait que leu nourriture puisse être empoisonnée. Le gouvernement irlandais et les organismes de protection des droits de l’homme suivent la situation de près.

B. Dangers menaçant les avocats de la défense en Colombie

Les avocats de la défense en Colombie sont les cibles privilégiés des paramilitaires d’extrême droite proche de l’Etat. Depuis 1998 plus de 25 avocats ont été assassinés. Les 3 irlandais sont défendus par deux organisations : Le Collectif des avocats, José Alvear Restrepo et la Fédération des Avocats pour les prisonniers politiques. Ces organisations sont connues mondialement et sont affiliées aux organisations comme l’Organisation des Etats américains. Ils travaillent étroitement avec des organisations internationales des droits de l’homme. Le Collectif des avocats a reçu un prix prestigieux du gouvernement français concernant ses travaux pour les droits de l’homme. Ils sont soutenus financièrement par les agences de développement européennes. Leurs conditions de travaille sont rendues très difficiles en Colombie. En juin 2002 un poster en couleur est apparu qui dénonçait le Collectif des avocats comme « l’aile légale de l’ELN », un des groupes de guérilla en Colombie et représentait un haut gradé militaire comme héros national. Le Collectif des avocats travaille justement actuellement sur un dossier impliquant cet officier militaire. C’est suite à l’affichage de ce poster que plusieurs avocats travaillant sur cette affaire ont été obligés de quitter le pays, tandis que d’autres ont dû prendre des précautions pour garantir leur propre sécurité. Face à des protestations nationales et internationales, le gouvernement colombien a été obligé de faire une déclaration publique dénonçant la campagne d’affichage.

C. l’Accès aux Avocats

Depuis leur arrestation les trois irlandais ont eu des difficultés pour rencontrer leurs avocats. A plusieurs reprises les avocats se sont présentés et n’ont pas pu entrer. Les trois hommes n’ont pas pu discuter collectivement avec leurs avocats ce qui veut dire que deux hommes n’ont pas eu accès à un avocat. Les avocats colombiens ne parlent pas anglais et seulement un des trois hommes parle espagnol. Souvent les visites des avocats ont été de très courte durée pour cause de difficultés linguistiques. En fait il est devenu tellement grave que l’avocat irlandais, Peter MADDEN du Cabinet MADDEN-FINUCANE, a fait venir des avocats d’Irlande pour préparer la défense des hommes.

Un des avocats défendant les 3 hommes est arrivé pour une visite à La Picota et les autorités de la prison ont manifesté une attitude humiliante, lui demandant d’enlever ses chaussures, sa ceinture et sa cravate. Il a refusé en objectant que c’est un traitement dégradant pour un avocat et de ce fait n’a pas pu s’entretenir avec les trois hommes pendant les derniers 5 mois.

C.UN PROCES FAIT PAR LES MÉDIA

Les trois irlandais ont été jugés par les médias colombiens et internationaux. Depuis leur arrestation on a écrit des chroniques sur eux qui violent tous les droits d’un procès équitable. Le bureau du procureur de la République a permis des fuites de tous les documents de la l’accusation et ceci nous a été attesté par des journalistes. En Colombie il y a une loi sub judice lors des investigations préliminaires et ceci a été enfreint ouvertement.

Le Président de Colombie, Président Pastrana, a écrit dans le Washington Post du 5 avril 2002 « Il y a quelques mois des membres de l’IRA ont été capturés en Colombie après avoir entraîné des guérilleros des FARC u terrorisme urbain. » C’est une interférence très grave de la part d’un Président dans le déroulement d’une procédure judiciaire. Il est important de noter qu’il a fait cette déclaration lors de son passage à Washington D. C. où il a demandé une augmentation de l’aide militaire pour la Colombie.

Le Comite des Relations Etrangères du Sénat a aussi violé le droit des 3 irlandais à un procès équitable quand il a tenu des auditions publiques concernant les trois hommes et le témoignage a été présenté par le colombien, Général Tapias. Les média ont assisté aux auditions et les commentaires de ce général ont été reproduits mot à mot à travers le monde. Beaucoup des membres du Congrès et du Sénat, républicains et démocrates confondus, ont critiqué ouvertement ces auditions.

Il est de toute évidence que "l’affaire des 3 irlandais" sert les intérêts de certains membres des gouvernements colombien et américains afin d’augmenter et ramener l’aide militaire américaine vers la Colombie. Actuellement, le gouvernement américain a restreint l’aide militaire en Colombie à cause des violations scandaleuses des droits de l’homme dans ce pays. Dans des circonstances pareilles il est impossible que ces hommes puissent recevoir un procès équitable en Colombie.

II.MISE A JOUR

Un procureur a été nommé pour diriger la partie du procès concernant l’enquête et ceci s’est achevé en janvier. En principe son rôle est de chercher les preuves pour et contre les hommes. Cependant, ce principe n’a pas été respecté et l’enquête s’est terminée sans entendre les témoins de la défense. Ceci est une violation du principe de procès équitable en Colombie.

Les charges contre les irlandais sont l’usage de faux papiers et l’entraînement des FARC. A ce jour les preuves contre les hommes sont les suivantes

Les investigations médico-légales :

1. Un officier militaire américain a examiné les hommes pour chercher des traces d’ explosifs et de drogues suite à leur l’arrestation. Selon lui cet examen a été positif. Ceci a été déclaré inadmissible tout de suite parce que l’armée colombienne qui a arrêté les 3 hommes les a amenés directement dans une base militaire américaine près de l’Ambassade des Etats-Unis et elle a contacté un membre de l’Ambassade américaine avant de prévenir leur propre autorité civile.

2. Le membre de l’Ambassade américaine a conduit un deuxième examen que, selon lui, a montré que leurs vêtements ont été testés positifs pour les explosifs.

3. Les Autorités colombiennes ont conduit des examens médico-légaux sur les vêtements et affaires et tous leurs tests étaient négatifs.

4. Un expert mondialement connu en investigations médico-légales, engagé par MADDEN and FINUCANE, a examiné tous les matériaux concernant les examens médico-légaux et il déclare qu’il n’y a pas de preuves médico-légales contre les trois hommes.

Déclarations des Témoins

Les militaires colombiens ont produit des témoins qu’ils clament ont vu les hommes entraîner le FARC. Ces témoins ont été désavoués sous lors d’interrogatoires par les avocats de la défense. Ils affirment que les hommes étaient en Colombie en 1998 et décembre 2001. La défense a des témoins en Irlande (dossiers d’employeurs, des élus et des collègues professionnels) qui prouvent que les hommes n’étaient pas en Colombie à ces périodes.

Faux papiers

Les hommes voyageaient avec des faux papiers. C’est un délit mineur et normalement ils auraient dû être renvoyés vers leurs pays d’origine.

Procès

L’étape du ‘procès’ a commencé, à l’origine l’Etat colombien avait décrété que le procès aurait lieu à Florencia. Cependant, à la suite d’une pétition adressée à la Cour Suprème l’Etat colombien a admis qu’il ne pouvait pas garantir la sécurité des 3 hommes et le procès a été transféré à Bogota, capitale de la Colombie. Un juge a été nommé. Les hommes seront jugés par un seul juge. Il n’y aura pas de jurés.

Le procès commencera le 4 octobre et les avocats estiment qu’il durera trois ou quatre mois.

OBSERVATEURS

Les équipes d’avocats colombiens et irlandais pensent qu’il sera très difficile si ce n’est impossible de garantir un procès équitable étant donné le politicisation des faits et les intérêts militaire et politiques. Ils pensent qu’il est indispensable qu’il y ait des observateurs au procès. Les observateurs doivent venir du monde juridique et politique afin de contrôler les différents aspects du procès. La présences d’observateurs mettrait une pression sur le gouvernement colombien et la procédure juridique. Le seul espoir pour un procès juste est le regard du monde extérieur.

Les observateurs internationaux permettrait de protéger les avocats de la défense qui ont reçu des menaces de mort. Les équipes juridiques demandent que des organisations internationales des droits de l’homme, partis politiques, artistes, mouvements de solidarité, journalistes, et avocats assistent au procès.

C’est l’ensemble du système judiciaire et politique de Colombie qui sera jugé pendant le procès, pas seulement les trois irlandais. Il est indispensable que le monde remplit son rôle s’assurant que le procès en Colombie soit équitable. La Colombie mène une guerre civile sanglante suite à la rupture » des négociations, négociations importantes pour aboutir à une fin pacifique de ce conflit. Il est primordial que le monde entier accepte sa responsabilité afin de parvenir à une solution négociée, mettant un terme à ce conflit.


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