Dans la nuit du 15 au 16 juillet, nous avons attaqué à la bombe des véhicules de l’armée dans un parking à Ballard.
II convient, avant tout, pour comprendre le sens de cette action de la situer comme une pratique conséquente d’internationalisme prolétarien offensif. Nous avons voulu intervenir concrètement aux cotés des peuples palestiniens et libanais qui se battent, les armes à la main, contre l’impérialisme et son relais brutal et agressif : l’entité sioniste.
Cette lutte commune contre l’ennemi de classe exige une analyse globale de l’impérialisme, dans ce cas ci de l’impérialisme US, de son organisation atlantique : France, Italie, Grande-Bretagne... et de son relais pour le Moyen-Orient : l’état d’Israël.
Comprendre la nécessaire articulation entre les luttes des peuples opprimés de la périphérie et celles des prolétaires et révolutionnaires européens - articulation que nous tentons de faire vivre par notre action - rejette les tendances du régionalisme européen gauchiste ou du tiers-mondisme petit bourgeois.
Ainsi, aujourd’hui, 1’exigence première de notre action est : TROUPES FRANCAISES HORS DU LIBAN. Car l’action de « l’armée française » au Liban ne correspond pas du tout aux mensonges de l’infâme Hernu : « mission de paix dans la générosité » ; elle est mission de terreur, de crimes, dans la continuité de la « paix en Galilée » des assassins sionistes. Les mercenaires impérialistes français arrêtent, torturent, déportent combattants palestiniens et libanais (tout comme ils l’ont fait en Indochine, en Algérie, a Madagascar ... ), ils encadrent l’armée et la police du fantoche phalangiste Gemayel, ils ont aux cotes de leurs complices US, anglais et italiens, la « force multinationale de la terreur bourgeoise ». Mais cette tentative impossible de la liquidation du combat d’un peuple s’inscrit aussi pour les gestionnaires capitalistes dans la volonté de détruire une mémoire collective de lutte, l’apport historique de la révolution palestinienne au mouvement révolutionnaire mondial. La qualité internationaliste qui, depuis 15 ans, a porté la guerre de classe au sein des métropoles impérialistes.
La social -démocratie, au pouvoir ici, assure la gestion de l’impérialisme français avec une logique et une détermination implacable, de l’intervention au Tchad aux trafics avec l’apartheid sud-africain... jusqu’à Beyrouth ; mais aussi la gestion de la crise économique, et de son cortège de misère, de chômage, d’austérité, de « plans d’assainissement », de préparatifs zélés et criminels de la guerre atomique, etc ...
L’empressement dont a fait preuve la social-démocratie à collaborer à la mise au pas impérialiste du Liban, et ce militairement, économiquement et diplomatiquement (soutien à la direction bourgeoise de l’OLP, appui sans réserve a l’entité sioniste et - ce qui n’est pas contradictoire - appel a la conciliation entre ceux-ci) répond a une logique précise, l’organisation impérialiste.
Le zèle de ces mêmes « socialistes » à exercer leur fonction contre-révolutionnaire en France répond toujours à la même logique.
Dans les faits, l’unité de cette logique c’est ceci : à travers la guerre au Liban, l’armée française apprend, actualise, s’entraîne aux pratiques de contre-insurrection. Elle se prépare à la répression militaire du mouvement social et révolutionnaire en France, à l’occupation, la pacification des villes et des campagnes quand il s’agira d’imposer aux prolétaires de ce pays des sacrifices économiques plus grands encore et bientôt une nouvelle guerre mondiale.
Cela, nous le vivons déjà par l’intervention des flics, des gendarmes, des CRS et de l’armée dans les grèves, par la constitution de forces de gendarmerie « décentralisées », par la création du fichier VAT (violence, attentat, terrorisme) etc ... et une offensive contre le mouvement révolutionnaire communiste.
La condamnation terroriste à 6 ans de prison ferme du communiste révolutionnaire Frederic Oriach en est l’expression évidente, et la se situe le deuxième axe de notre intervention
LIBERATION IMMEDIATE DU COMMUNISTE REVOLUTIONNAIRE FREDERIC ORIACH.
Car si, dans leur médiocre tentative de riposter a l’offensive anti-sioniste de l’été 82, les sociaux-démocrates croient - au mépris de leur propre droit - avoir remporte une victoire, il est du devoir des militants révolutionnaires de la transformer clairement en une défaite honteuse pour la bourgeoisie.
Le procès (et la condamnation) de Frederic Oriach poursuivait un but politique et idéologique évident, car i s’est voulu celui de la « Démocratie » contre le « terrorisme ». Le fiasco fut total car, loin d’avoir face a eux (comme leurs rêves minables et leurs projets foireux l’espéraient) démobilisation, différenciation ou repentir, ils ont trouve une mobilisation et un soutien réel(agitation politique, attaque du musée de la Légion d’honneur, attaque contre le siège régional du PS a Lille) et surtout un accusateur implacable en la personne de Frederic Oriach qui, en vrai militant communiste, a dénoncé les plans sordides qui se tramaient et clamé son inflexible solidarité internationaliste avec la lutte révolutionnaire en Palestine comme en Europe.
Le procès répondait au but d’intimidation des forces concrètes qui, a partir de la campagne anti-sioniste de l’été 82 et de 2 ans de gestion impérialiste social-démocrate se pose la question de l’organisation offensive du combat de classe dans ce pays. L’intervention de cette nuit en démontre une fois de plus l’échec, le peu de crédibilité des manoeuvres de la bourgeoisie face a la détermination des communistes. La condamnation terroriste a 6 ans de prison pour Frederic Oriach ne vise qu’a priver le mouvement révolutionnaire d’un cadre politique estimé et, si cela décourage certains, ne voyant que cet aspect du combat, il nous encourage a nous battre encore mieux et plus pour sa libération et pour le retournement définitif de cette attaque de la contre-révolution en défaite totale.
L’arrestation de Frederich Oriach répondait également a un but de propagande car, après la campagne anti-sioniste de l’été 82, il convenait de prouver l’efficacité des services contre-révolutionnaires, du cabinet sioniste et arrogant de Franceschi au véreux GIGN. Après l’éclairage de la farce tragique des militants irlandais de Vincennes, le déroulement du procès a forcé les bourgeois du PS (soutenus par leurs complices du « PCF ») a outrepasser le droit bourgeois dont ils s’étaient fait les ardents défenseurs. Rien qu’à ce niveau, ce procès est une défaite pour la bourgeoisie car, une fois de plus, comme a Beyrouth ou au Tchad, les masques tombent.
La bourgeoisie doit savoir ceci : libérer Frederich Oriach sera pour elle une défaite, mais le maintenir en prison lui coûtera plus cher encore.
OSER LUTTER, OSER VAINCRE !
TROUPES FRANCAISES HORS DU LIBAN ! FREDERICH ORIACH HORS DE PRISON !
SIONISTES HORS DE PALESTINE !
VIVE LE COMMUNISME !
VIVE L’INTERNATIONALISME PROLETARIEN !
UN GROUPE DE MILITANTS COMMUNISTES INTERNATIONALISTES