Nous revendiquons ce qui vient de se passer à Fessenheim. Nous avons pris toutes les précautions possibles pour que ne soit menacée aucune vie humaine. C’est ainsi que nous contribuerons au combat antinucléaire, espérant arrêter (ou retarder) le fonctionnement de cette centrale, attendu qu’ensuite il serait trop tard pour employer ces moyens.
Le capital n’hésite plus à passer de son génocide traditionnel ( guerres, usines, prisons) au génocide plus radical que représente, entres autres (bombes à dépression) l’industrie nucléaire. Plus de temps pour polémiquer ; la défense de l’atome est grotesque dans la bouche des gens qui ont pourri de mercure les eaux du Rhin, plus encore que celles de Minamata où le capital se défend avec miradors et barbelés contre la colère du peuple.
Nos ennemis sont les mêmes, au Japon comme ici ; les multinationales. La pollution est, elle-même, une bonne affaire pour les multinationales qui vendent ce qui ne l’avait jamais été : l’oxygène et l’eau devenus marchandises.
Notre action, non contradictoire avec les mouvements populaires comme ceux de Wyhl ou Marckolsheim, est l’expression de la protestation primordiale de la vie contre la capital coupable de génocide, dernier stade de la société patriarcale d’oppression. Le maintien du salariat lui-même est devenu un non-sens meurtrier. Nous n’avons pas plus besoin de l’énergie nucléaire que de travailler tout le jour à produire des gadgets. La productivité forcenée est devenue l’ennemi planétaire. Et le combat du prolétariat des pays développés rejoint objectivement celui des pays du tiers-monde.
Q’il soit des femmes, des enfants, du tiers-monde ou du prolétariat, le combat se doit être total. Rappelons que les femmes, à Wyhl (70% de non chez les femmes) comme ailleurs, sont à l’avant-garde du refus nucléaire, qui n’est que le dernier mot de cette société bâtie sans elles et contre elles.
Que tous ceux et que toutes celles qui nous approuvent et se réjouissent nous imitent.
L’éco-sabotage est commencé.’