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  - (1996) Quatre de Cordoba
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  - (2003) Quatre de Valence
  - (2003) Six de Barcelone
  - (2004 - 2005) Opération Cervantes
  - (2004) Enquête sur les COR
  - (2004) Quatre de Aachen
  - (2005) Opération "Nottetempo"
  - (2005) Opération Fraria
  - (2006) Emeutes Forum Social Européen d’Athènes
  - (2006) Operation "Comitato Liberazione Sardegna"
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  - Anonima Sarda Anarchici Insurrezionalista
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19 juin 2005 : Journée Internationale du Prisonnier Révolutionnaire

19 juin 2005 : Journée Internationale du Prisonnier Révolutionnaire

Voilà plus de dix ans que de nombreuses forces de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires célèbrent le 19 juin comme « Journée Internationale du Prisonnier Révolutionnaire ». C’est ainsi que parmi les initiatives qui auront lieu cette année, on comptera une manifestation du Secours Rouge/APAPC à Mons (Belgique) en faveur des militants de la gauche indépendantistes basques détenus en Belgique, un meeting international à Paris (avec le Secours Rouge, « Ne laissons pas faire », et d’autres forces solidaires)

Il n’est peut être pas inutile de rappeler l’origine du choix de cette date. C’est le 19 juin 1992 qu’a eu lieu l’insurrection des prisonniers révolutionnaires péruviens détenus à El Fronton, Lurigancho et Callao. L’offensive du régime contre les prisonniers venait de loin. Le gouvernement social-démocrate d’Alan Garcia était revenu sur plusieurs accords passés avec les collectifs de prisonniers et avait commencé des transferts vers la nouvelle prison de Campo Grande, véritable camp de la mort, et dans des prisons de province où, dispersés, ils auraient été à la merci des militaires. La vie des prisonniers était clairement menacée, et ceux-ci ont décidé de lutter pour maintien des communautés de prisonniers à El Fronton, Lurigancho et Callao. Les prisonniers avaient bénéficié de l’expérience des insurrections carcérales de 1986. Ils s’étaient donc organisés soigneusement : creusant des tunnels de dortoir en dortoir, fabriquant des mélanges incendiaires (avec le kérosène des réchauds), des grenades artisanales dans des boîtes de conserve, des frondes, des barres de fer et des arbalètes. Lorsque le gouvernement eut confirmé sa volonté de briser la communauté des prisonniers, ceux-ci s’insurgent, capturent des gardiens et barricadent les bâtiments sous leur contrôle. A El Fronton, ils s’emparent même de quatre fusils et d’un revolver. L’assaut dure des heures. Les commandos de l’armée, de la marine et de la garde républicaine utilisent du TNT et des armes automatiques pour écraser la résistance barricade après barricade. Malgré une lutte inégale, les prisonniers ont lutté une journée entière, perdant des dizaines des leurs. Mais le pire était encore à venir. Après la reddition des insurgés d’El Fronton, les soldats font sortir des rangs tous les cadres du Parti et, par groupe de cinq, ils les fusillent séance tenante. Ils jettent quarante corps de prisonniers dans une fosse et font exploser des grenades sur le tas de corps pour achever les blessés. Les prisonniers qui, au moment de la reddition, escortaient les otages sont tous abattus. Les survivants sont emmenés à l’île de San Lorenzo où un prisonnier sur deux est assassiné. A Lurichango, les commandos abattent 112 prisonniers désarmés après la reddition, et notamment tous les cadres du Parti. Ils demandent à un des prisonniers lequel, parmi eux, est Antonio Diaz Martinez - qui avait dirigé la résistance dans la prison. Le prisonnier ne dit rien : il est aussitôt abattu d’une balle dans la bouche. La même question est posée à un second prisonnier qui refuse également de répondre : il est abattu de la même manière. Un troisième refuse à son tour de répondre : il est abattu. A ce moment survient un mouchard qui désigne Diaz Martinez, blessé, gisant sur le sol. Les soldats l’interrogent, il refuse de répondre, ils l’abattent. Au total 250 prisonniers trouveront la mort ce 19 juin 1992. Ce massacre a eu lieu sur ordre du gouvernement social-démocrate APRA de Alan Garcia pendant la tenue à Lima du Congrès de l’Internationale Socialiste, dans la continuité de la sanglante tradition social-démocrate du massacre des prisonniers révolutionnaires. Ainsi l’assassinat de Karl Liebknecht et de Rosa Luxembourg à Berlin en 1919 par les junkers aux ordres des ministres social-démocrates Noske et Scheideman ; ainsi l’assassinat des prisonniers de la Fraction Armée Rouge à la prison Stammheim en 1977 sur ordre du chancelier social-démocrate Helmut Schmidt. La volonté de briser les prisonniers révolutionnaires (et donc, avant tout, de briser les communautés qu’ils peuvent former en prison) n’a rien d’accidentel. Les prisonniers révolutionnaires sont un tel enjeu important dans la lutte des classes que les régimes réactionnaires n’hésitent pas à recourir à la torture et aux assassinats en masses pour atteindre leurs buts. Les buts du régime sont multiples : le militant emprisonné et isolé voit son activité politique arrêtée ou en tout cas fortement réduite, le régime déforce ainsi le camp de ses adversaires ; la détention de militants sert à intimider des personnes politisées mais hésitantes, à les dissuader d’entrer dans la lutte contre le régime ; le régime s’attaque à la personne même du militant prisonnier, il tente de briser sa volonté de lutte ; le régime veut instrumentaliser ceux des prisonniers politiques qui ne résisteront aux pressions physiques et/ou psychologiques (les prisonniers qu’il amènera à se renier seront utilisés dans sa propagande pour répandre dans les classes opprimées le découragement, la résignation, la démobilisation). Les enjeux sont aussi multiples du point de vue des révolutionnaires, un prisonnier libéré est un militant aguerri en plus dans le camp de la révolution (ou même, la levée du régime d’isolement permet à un prisonnier de se rendre utile à la lutte révolutionnaire par ses écrits) ; arracher la libération d’un prisonnier démontre que la lutte solidaire et la mobilisation peuvent être efficaces ; les campagne de libération est un moyen de diffuser les idées des prisonniers révolutionnaires ; le soutien aux prisonniers révolutionnaires a une valeur idéologique, elle sape les illusions petites-bourgeoises sur l’État « neutre », « au-dessus des classes », « de droit », « démocratique » ; la défense des prisonniers permet de conscientiser et de former des personnes jusque là extérieures à la lutte révolutionnaire.

Voilà pourquoi il convient de défendre activement les prisonniers politiques, c’est-à-dire les personnes emprisonnées par suite de leurs convictions politiques. Cela inclut des prisonniers d’opinion et des prisonniers qui ont posé des actes illégaux ou "paralégaux". Cette précision est importante parce que les régimes démocrates bourgeois essayent de limiter la catégorie de « prisonniers politiques » à celle de « prisonniers d’opinion » ; pour les autres, ceux qui n’ont pas seulement exprimé une opinion mais posés des actes illégaux, la catégorie « terroriste » est la plus souvent retenue. Comme le régime réprime tout ceux remettent en question son ordre de manière conséquente (en remettant donc en cause son monopole de la force), outre les prisonniers communistes existent des prisonniers anarchistes, des prisonniers issus des luttes de libération nationale, de l’écologie radicale ou même de combats racistes, religieux, chauvins et fascistes.

La Commission pour un Secours rouge International défend les prisonniers des catégories suivantes :
- les prisonniers communistes, parce que le Secours Rouge est lié au mouvement communiste international, même si son cadre politique et idéologique n’est pas strictement communiste (le travail du Secours Rouge est grand ouvert à des personnes qui, sans être communistes, acceptent de travailler avec des communistes sur la question de l’anti-répression).
- Les prisonniers anarchistes parce qu’au-delà des divergences théoriques, communistes et anarchistes luttent tous pour une société meilleure, sans classes et libérée de la gangrène capitaliste.
- Les militants syndicaux ou les ouvriers emprisonnés pour faits de lutte des classes.
- Les militants emprisonnés en raison de leur activisme dans des mouvements s’inscrivant peu ou prou dans une logique anticapitaliste et anti-impérialiste (pacifistes, altermondialistes, etc.).
- Les prisonniers issus des luttes de libération nationale et les prisonniers indépendantistes qui luttent contre l’oppression d’un état central, en traçant une ligne nette entre le nationalisme aux principes internationalistes (paix et amitié entre les peuples, droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, respect de leurs propres minorités et des éléments populaires et prolétariens étrangers à leur nationalité) et le nationalisme aux principes chauvins (qui accorde à sa nationalité des droit qu’il dénie à une autre, des privilèges justifiés par des thèses historiques, racistes, religieuses ou autres). De la même manière que le Secours Rouge exclut du bénéfice de ses activités de soutien les prisonniers des forces nationalistes chauvines, il refuse de s’engager en faveur prisonniers politiques ayant luttés pour des causes religieuses, réactionnaires, fascistes, racistes, etc. et en général toutes les causes étrangères aux intérêts prolétariens et populaires.

La défense des prisonniers politiques est peu utile si elle est relève de l’humanitarisme bourgeois. Dans ce cadre, en effet, la détention du révolutionnaire est jugée légitime si elle se fait « dans les formes » et de manière « décente ». La ligne utile est de s’inscrire dans le cadre de la lutte des classes, ce qui suppose quelques principes.
- Encourager la résistance des prisonniers et condamner les « repentis » ; il ne faut pas se laisser lier par des considérations subjectivistes (du type : « je ne sais pas si j’aurais pu résister, donc je ne jette pas la pierre à qui n’a pas résisté ») qui, à terme, se retourneraient contre les prisonniers en renforçant la pression exercée contre eux.
- Ne jamais cesser de mener la bataille idéologique sur les questions de la légitimité et de légalité. La légitimité de la lutte révolutionnaire doit sans cesse être affirmée même quand il s’agit de prisonniers dont les choix politiques ou stratégiques sont éloignés de ceux des communistes.
- Montrer du doigt les contradictions entre les prétentions démocratiques du régime et sa pratique répressive, en veillant à ne pas légitimer l’idéal démocratique bourgeois, mais en mettant en évidence son caractère artificiel, transitoire. La bourgeoisie impérialiste a intérêt à ce que des illusions sur la nature démocratique de son pouvoir subsistent, il nous faut retourner cela contre elle en l’obligeant, comme prix pour préserver ce dispositif idéologique, à libérer les prisonniers politiques.
- Il faut populariser au maximum la situation des prisonniers, valoriser leur résistance afin qu’à travers leur personne, leur action devienne un centre d’intérêt. Là aussi, le régime est obligé de choisir entre deux maux le moindre, et arrive un point d’équilibre où il perd plus qu’il ne gagne à garder un prisonnier, où en le relâchant il espère diminuer l’intérêt pour la cause révolutionnaire.
- Dans le cadre que nous venons de définir, la collaboration avec des organisations progressistes est souhaitable car elle permet d’élargir le champ de la médiatisation et l’importance de la mobilisation.

Les forces de soutien doivent encourager la résistance des prisonniers et dénoncer les reniements parce que toute défaillance sera utilisée par la propagande de l’Etat et les médias du régime comme signe de la pérennité du système capitaliste, de la vanité de la résistance ; parce que l’engagement ne s’arrête pas aux portes de la prison ; un militant doit faire face à ses responsabilités en prison plus qu’ailleurs, précisément parce qu’il devient un enjeu politique ; et parce qu’un prisonnier qui cède donne à l’Etat des armes contre les autres prisonniers. L’Etat est encouragé dans cette voie. Il est légitimé dans sa politique de chantage et de pression par le prisonnier même. Un prisonnier qui cède ne trahit pas que sa cause, il rend plus pénible et difficile la situation de tous les autres prisonniers politiques.

Voilà pourquoi la mémoire de la résistance des prisonniers et prisonnières communistes d’El Fronton, de Lurigancho et de Callao doit être entretenue. Célébrer le 19 juin comme « Journée Internationale du Prisonnier Révolutionnaire », c’est rendre hommage aux 250 prisonniers assassinés par le régime social-démocrate d’Alan Garcia. Derrière ce chiffre de 250 se trouvent deux cent cinquante hommes et femmes ayant dévoué leur existence aux intérêts de leur peuple, ayant fait preuve d’un héroïsme sans borne en affrontant avec autant de détermination un combat aussi inégal. Aussi, dans ce communiqué qui est aussi un acte de mémoire, le moins que nous puissions faire est de leur rendre hommage à chacun et à chacune.

Ainsi donc, honneur à Humberto ACARO CHAPILLIQUEN (tué à Lurigancho), Oscar ACEVEDO ABAD (tué à El Fronton), José Manuel AGUERO AGUIRRE (tué à El Fronton), Manuel Johny AGUILAR CARRASCO (tué à Lurigancho), Melchor ALARCON CORONADO (tué à El Fronton), Teodorico Teobaldo ALBORNOZ PIMENTEL (tué à Lurigancho), Oscar ALTAMIRANO DIAZ (tué à Lurigancho), Héctor Tulio ALVARADO CORNEJO (tué à El Fronton), Hugo Moisés ALVARADO MEDINA (tué à Lurigancho), Javier Luis ALVAREZ SARAVIA (tué à El Fronton), Manuel Juan ANGULO ANDIA (tué à El Fronton), Marcial APARI PALOMINO (tué à El Fronton), Juan Carlos APONTE SILA (tué à El Fronton), José Pablo ARANDA CONTRERAS (tué à Lurigancho), Osvaldo Enrique AREVALDO VALDERRAMA (tué à Lurigancho), Julio Angel ARI SALDIVAR (tué à Lurigancho), Antonio ARNAO HUERTAS (tué à Lurigancho), Ricardo Andres ARNAO YAMASHIRO (tué à El Fronton), René Wilfredo AROTINCO QUISPE (tué à Lurigancho), Alfonso Joel ASCENSIOS BORJA (tué à El Fronton), Aurelio Nilo ASENJO LOZANO (tué 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La Commission pour un Secours Rouge International (Bruxelles-Zurich), juin 2005


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