Chers compagnons,
Je vous écris pour vous faire connaître ma situation, celle de deux autres compagnons et de ma soeur Begona. Comme je suis soumis à la censure, je ne peux parler des motifs de mon arrestation. Je ne sais rien des deux autres personnes arrêtées avec moi, parce qu’ils nous ont mis dans des prisons différentes. Ici, nous sommes en isolement, sans aucun contact avec les autres détenus. Nous sommes revêtus d’un uniforme gris et bleu-azur et enfermés 23h/24. Toutes les demi-heures, ils ouvrent le judas de la porte et nous empêchent de dormir. Un vrai style de détention pour Talibans...
Ma soeur est incarcérée bien qu’elle n’ait rien à voir avec nos activités anarchistes, juste parce que c’est ma soeur. En ce qui concerne mon cas, il n’y a rien à faire. Je suis coupable d’être un anarchiste et de continuer mes activités.
Je n’attends rien de la justice allemande, comme d’aucun autre tribunal bourgeois. De fait, ils veulent maintenant non seulement m’incriminer pour ce que j’ai fait, mais aussi pour des histoires espagnoles (j’ignore lesquelles, vu que je me suis enfui de ces pays), nous verrons bien ce qu’ils inventeront. Peu importe que je n’ai rien commis d’illégal au cours de mon séjour à l’étranger, ils m’accuseront de ce qu’ils voudront même si je refuse de participer à leur farce... Qu’est-ce que je peux attendre d’un tribunal en tant qu’anarchiste ? J’essaie de le demander à Granado et Delgado, Sacco et Vanzetti, Severino di Giovanni, à tous ceux de l’enquêter Marini... Les exemples nous font avancer, et la mémoire est là pour être consultée. Je suis l’unique responsable de tout ce qui s’est passé ; les autres sont détenus parce qu’ils sont anarchistes. Et elle parce que c’est ma soeur.
Vous savez que je n’ai jamais fui mes responsabilités morales, mon éthique anarchiste me l’en empêche. La seule chose qui me fait chier c’est qu’ils enferment à l’intérieur les autres alors qu’ils n’ont rien fait.
Diffusez cette lettre. Restez forts... l’anarchie est inévitable !!!
Une forte accolade
Gabriel Pombo Da Silva
Queridos compañeros :
Os escribo para haceros saber de mi situación así como la de otros dos compañeros y mi hermana Begoña. Como tengo censura no puedo hablar sobre los motivos de mi detención. Tampoco sé sobre los demás porque nos han dispersado en varias cárceles. Nos tienen incomunicados y aislados de todos y de todo. Nos tienen con un uniforme gris y azul 23 horas al día metidos en la celda. Cada media hora se asoman por la ventanilla que hay instalada en la puerta y no nos dejan dormir. Osea, en plan talibanes...
Mi hermana está encarcelada pese a no tener nada que ver con nuestras actividades anarquistas, sólo por ser mi hermana.
Conmigo no hay nada que hacer, yo soy culpable de ser anarquista y desarrollar actividades idem.
No espero nada de la justicia alemana como tampoco de ningún tribunal burgués. De hecho ahora me quieren incriminar no solo en lo que hice aquí sino que en España también me quieren meter algo,(ignoro el qué porque yo salí pitando de ahí) y ya veremos que mas se inventan.
Poco importa que en el tiempo que estuve fuera no hiciese acto ilegal alguno, me van a acusar de todo lo que quieran, así que no pienso participar en farsa alguna...
¿Que puedo esperar de un tribunal como anarquista ? Que la pregunten a Granados y Delgado, a Sacco y Vanzzetti, a Severino di Giovanni, a todos los del caso Marinni... Nos sobran ejemplos, y la memoria histórica está ahí para ser consultada.
Soy el único responsable de todo cuanto ha pasado aquí ; los demás están presos por ser anarquistas. Y ella por ser mi hermana.
Sabéis que yo nunca rehuyo mis responsabilidades morales, mi ética anárquica me lo impide. Solo me jode que tengan a otros sin haber hecho nada.
Difundid esto. Sed fuertes... la anarquía es inevitable !!
Un fuerte abrazo
Gabriel Pombo Da Silva.
[Source http://flag.blackened.net/pdg/ ]