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Aucune amnistie aucun pardon, seulement la révolte (Septembre 2004)

J’ai été arrêté le 27 juillet 2004 au cours d’une opération coordonnée entre toutes les espèces de porcs existantes : ROS, DIGOS, Carabiniers, Police nationale et, pour finir, même avec ces vautours de journalistes prêts à enregistrer les images de l’intervention.

Après avoir fait irruption dans ma maison et celle de ma compagne vers quatre heures du matin, ne trouvant personne, ils ont entrepris de militariser toute la ville. Pour ne pas perdre de temps, les agences de presse annonçaient déjà qu’un anarchiste avait échappé à l’arrestation. Vers onze heures et demi, j’étais sous le coup d’un contrôle des carabiniers de Torre del Greco prétextant devoir me notifier un acte administratif. C’est une fois monté dans leur voiture qu’ils m’ont menotté et conduit à la caserne. Deux heures après et suite à diverses pressions, ils me notifient l’ordonnance de mise en détention provisoire émise par le parquet de Rome, en tant qu’inculpé sur la base des articles 270 et 270bis [association subversive simple et à but terroriste]. Ils m’accusent en particu-lier d’avoir fabriqué et envoyé des colis piégés à une caserne de Rome où un adjudant des carabiniers a perdu deux doigts, et à la préfecture de police de Viterbo, mais l’engin était désactivé. Comme preuve de mon implication dans les faits, ils se réfèrent à une lettre qui contenait un dessin représentant une main avec deux doigts en moins et une signature. D’après le procureur, ceci constituerait la preuve de ma paternité dans la fabrication et l’envoi du colis piégé à la caserne de Rome.

J’ai proclamé mon innocence pour les faits qui m’étaient reprochés tout en exprimant ma solida-rité avec ceux qui luttent pour la liberté contre cet Etat.

Quelques jours après avoir été transféré à la prison de Poggioreale à Naples, j’ai subi le 29 juillet l’interrogatoire du magistrat, auquel j’ai refusé de répondre. Le 30, ils me notifient l’acte de censure de tout mon courrier (aussi bien entrant que sortant) et me conduisent à la section " Venezia ", l’ex-41bis (1), qui est devenue la section EIV (2), réservée aux personnes socialement dangereuses. Le but de la censure est de m’isoler et surtout de prendre d’autres " empreintes fantasmatiques " de nos écritures pour leur " enquêtes fantomatiques " en cours. De toute façon, je sais que la passion des compagnons ne laisserait moisir personne en taule. Cet énième montage judiciaire continue ensuite grâce aux juges du tribunal de réexamen qui non seulement ont rejeté le 6 août 2004 la demande de remise en liberté, mais continuent inexplicablement à ne pas rendre publiques les motivations du rejet. De ce fait, je ne peux présenter aucun autre recours ; en somme, les juges sont en train de temporiser dans l’espoir de réussir à trouver quelque autre preuve inexistante.

La situation est insoutenable dans la section où je me trouve : conditions d’hygiène inexistantes et douches deux fois par semaine. Tombant sous le coup de délits associatifs, je devrais avoir la possibilité de quatre heures de parloir et deux coups de téléphone mensuels, mais ils m’ont été jusqu’à présent refusés. Des quatre heures de promenade auxquelles j’ai droit, on ne m’en accorde en fait que deux que je dois effectuer seul ; quant à l’heure de " récréation " (dans une petite salle avec les autres détenus), elles m’est refusée. Et si jamais le docteur me prescrit un soin, si jamais j’arrive à le voir, il me faudra attendre trente-six heures avant de pouvoir concrètement l’avoir en main.

On se trouve tous dans des cellules isolées avec interdiction de parler entre nous, et rien ne rentre de l’extérieur. Pour recevoir des livres par exemple, qui de toute façon doivent passer par la censure, il faut les envoyer en recommandé, et malgré qu’ils m’aient reconnu la possibilité d’accéder à la bibliothèque, ils m’en privent de fait en arguant d’excuses ridicules comme le manque de personnel adapté.

Les matons nous appliquent les restrictions caractéristiques du régime 41bis : ils nous font sortir miroir et lames de rasoir de la cellule le soir, et si je ne m’en plaignais pas, ils me retireraient également le réchaud. De plus, je subis des perquisitions de cellule et des fouilles au corps quoti-diennes, comme en 41bis (qui est un régime punitif). Il est évident que mes conditions de détention et celles de mes compagnons constituent un isolement absolu qui va bien au-delà de ce qui serait normalement prévu. Ils ont refusé à plusieurs reprises en inventant des prétextes absurdes des parloirs à ma concubine, bien que ceux-ci soient autorisés.

Tout cela a pour objectif d’exercer une pression psychologique puis physique (comme vous le savez déjà) sur moi, en vue de supprimer l’esprit rebelle qui m’anime. Ce faisant, ils ne font en revanche qu’alimenter ma volonté de lutter. Face à leur arrogance, je ne veux montrer aucun fléchissement, et surtout aucune de ces réactions qu’ils espèrent afin de donner libre cours à leurs "fureurs punitives". Toutes ces pressions sont parfois fatales aux autres détenus qu’elles poussent à des gestes extrêmes, mais ces assassinats d’Etat ne sont pas décrits comme tels. Va te faire foutre, presse bourgeoise qui ne soulève ces problèmes que lorsque c’est un homme politique (comme le maire de Roccaraso) qui est assassiné dans une prison d’Etat ou lorsque les manifestations des prisonniers sont instrumentalisées par les institutions. Et à l’inverse, les milliers de crimes que les Etats commettent quotidiennement dans leurs prisons en Italie, en Espagne contre les détenus en régime FIES (prison dans la prison) ou dans les prisons turques, ne sortent jamais tout simplement parce que les Etats doivent apparaître comme "bons".

Si nous voulons recouvrer la liberté que l’on nous nie, n’attendons pas l’amnistie ni l’indulto [pardon], ne cherchons pas l’appui des politiciens, n’acceptons pas de compromis, mais rebellons-nous de manière autonome contre la prison et ses matons pour que de leurs taules, il ne reste même pas une seule pierre. Je tiens à rassurer les compagnons sur mon état d’esprit : le moral est haut et fier, les pensées toujours hardies.

Un salut à tous les compagnons libres et à ceux que l’Etat séquestre.

Un détenu furibard et Hardi (3) de Poggioreale

Ndt : (1) Article qui prévoit l’isolement total à l’intérieur des sections d’isolement. Au départ réservé aux mafieux, il s’applique désormais plus largement. (2) Indice de Surveillance Elevé, équivalent des DPS en France. (3) Les Hardis étaient un corps spécial de l’armée ita-lienne dont le rôle consistait à attaquer derrière les lignes ennemies sous le signe de " la mort belle et vindicative ". En 1918, à travers leurs associations d’anciens combattants, une partie s’oriente vers un natio-nalisme revanchard qui rejoindra Mussolini à Milan et l’autre (plus proche des socialistes, anarchistes et syndicalistes révolutionnaires) transformera sa rage et son dégoût contre la guerre en colère révolutionnaire et anti-capitaliste, dans la région de Rome principalement. De là naîtront les premières formations antifascistes sous le nom de " Hardis du peuple " qui, à Parme ou Rome, chasseront les fascistes de la ville en utilisant leur savoir militaire dans les combats de rue. En 1921, les Hardis du peuple sont dissous sous le coup des magouilles politiciennes et de l’accord des dirigeants socialistes avec le parti fasciste.

[Traduit d’anarcotico.net du 18 septembre 2004]


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