Communiqué des cinq anarchistes de Barcelone
Prison de Soto del Real (Madrid),
22 septembre 2003
Compagnon-ne-s, nous voici maintenant ici avec un sourire aux lèvres et le poing plus tendu que jamais.
Nous n’avons abandonné aucune de nos idées, de nos passions, de nos rêves pour continuer le chemin.
Nous n’avons pas laissé la plus petite partie de notre être dans les cachots, malgré les cinq jours et cinq nuits d’incommunication [en isolement dans les locaux de l’anti-terrorisme]. Là où se meurent de dégoût ces vermines, avec leurs menaces et leurs raclées, avec leurs visages masqués et leur existences misérables.
Nous continuerons notre chemin sans qu’ils aient réussi à faire naître dans nos cœurs ni le doute ni la désespérance. Ils n’ont pas gagné, bien qu’ils nous aient enfermé-e-s. Alors, cela va de soi, nous continuerons la lutte d’ici. Et, cher-e-s ami-e-s, ne vous inquiétez pas du fait qu’ils continuent à remplir les prisons de “terroristes”, nous finirons par prendre leurs prisons pour les convertir en feux de résistance.
Compagnon-ne-s, courage à tou-te-s. Continuons sans reculer, avec toutes les précautions nécessaires, qui doivent être nombreuses.
Depuis Soto del Real, une accolade à tou-te-s.
Nous savons que nous ne sommes pas seul-e-s !
Liberté pour les anarchistes de Valence, de Grèce et de partout !
Toujours, pour l’anarchie.
P.S. : La solidarité révolutionnaire est toujours aussi nécessaire. Mais, compagnon-ne-s, ils en savent beaucoup trop sur nous. Ce n’est pas facile. Il est nécessaire d’être invisibles, intangibles et déterminés.
Etre prudent ne veut pas dire être passif : que chaque pas franchi soit sûr.
Bonne chance. Debout ceux et celles qui luttent.
[Depuis, seul Igor est resté à Soto del Real : Carolina est à Brieva (Avila), Rafael à Valdemoro, Joaquin à Navalcarnero.]
[Extrait de "Cette Semaine" n°87, fév./mars 2004, p.40]
http://cettesemaine.free.fr/cs87/cs87comBarcelone.html