A PROPOS DE LA SITUATION DES PRISONNIERS POLITIQUES
La violation systématique des droits de l’Homme au Pérou au cours des derniere années dénoncée par les organismes de defense de Droit de l’Homme : Tortures, traitement et conditions de détention dégradantes sont des pratiques dignes des régimes dictatoriaux et militaires qu’ont connu beaucoup des pays latinoamericains dans les annés soixantedix : Chili et Argentine.
SITUATION DES PRISONS AU PEROU
Au Pérou existe un totale de 24, 500 prissoniers ,3, 500 sont des prissoniers politiques dont des conditions de détention sont extrêmement dures : Visites trés limités,Alimentation insuffisante, Assistance médicale inadaptée. Les prisonnier politiques condamnés par des "Juges sans visage" pour délit de "terrorisme" ou "trahison de la patrie". Ils purgent de lourdes peines de détention_La perpetuité pour les chefs_dans des conditions implacables. Ils sont pour la plupart dans trois pénitenciers de "sécurité maximale". la Base Navale du Callao, près du port de Lima La Prison de Yanamayo-Puno, sur les rives du Lac Titicaca. La Prison Miguel Casret-Castro, prés de Lima ; La Prison de Cajamarca , Departement du même nom à 900 Km. de Lima. La Prison de Challapalca à 5,200 Mts. d’altitude. La Prison de Chorrillos, prés de Lima ;Prison pour Femmes.
LA BASE NAVALE DU CALLAO : "PRISON -TOMBEAU"
Il n’existe aucune prison de ce type au monde, un véritable tombeau-humain situé à huit métres sous terre spécialement conçu pour les dirigeants des mouvements Révolutionnaires, pour les briser physiquement, psycologiquement et moralement. Ils vivent dans un trou de 2 mètres de long sur 1.8 de large, avec un grabat de ciment de 50 cmts de large et des latrines. La cellule a 3 mètres de haut et le trou dans le toit n’ a que 15 cmts carrés, si bien qu’il ne passe qu’un flet de lumière. La porte de fer a une ouverture de 20 cmts par laquelle on fait entrer les aliments.L’accès a la cour est d’une demi-heure par jour. C’est l’isolement total, sans aucun contact avec le monde extérieur. Une tombe. Victor POLAY CAMPOS , Peter CARDENAS SHULTE et Miguel RINCON RINCON, Responsables du MRTA, Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru, condanmé à perpetuité dans la Base Navale du Callao, est maintenu dans l’isolemen complet. Mesure conçue par les autorités gouvernamentales comme un redoutable châtiment avec la preémeditation d’ocassioner des séquelles et même la mort et tout pour entraîner à la soumission politique.
LA PRISON DE YANAMAYO-PUNO
Sur les rives du Lac Titicaca à 3,800 mts d’altitude dans cet établissement pénitenciaire les conditions climatiques, alimentaires et sanitaires sont trés dures. Des murs de 70 cmts. d’épaisseur séparent les cachots fermés par des portes d’acier où s’ouver un étroit passe-plats ; pas de fenêtres, une simple prise d’air de 15 X 50 cm. sous le plafond. Les prisonniers n’en sortent que trente minutes par jour pour se promener chacon seul dans une cour minuscule. Les détenus souffrent en prime du froid ; tous se plaignent d’une nourriture infecte : une tasse de tisane et du pain rassis au petit déjeuner, à midi de la soupe trois jour sur quatre et des haricots le reste de la semaine. Une nouvelle infusion au pain sec le soir.
LE REGIME DE VISITE
Les visites sont possibles une fois par mois pendant une demi-heure à travers une vitre blindée qui ne permet pas le contact physique avec le visiteur. Les prisonniers politiques condamnés à perpétuité ne peuvent pas recevoir des visites la première annéee de leur condamnation et, en certain cas, cette durée peut être allongée jusqu’à 15, 18 ou 24 mois d’isolement total constituant ainsi une double peine : la peine privative de la Liberté et celle d’Isolement.
LE REGIME ALIMENTAIRE ET SANITAIRE
Le budget journalier pour l’alimentation est d’environ 3, 50 Fr. ce qui comprend une ration alimentaire très insuffisante. Ceci entraîne une sous-alimentation généralisée d’où des déteriorations graves de la santé : tuberculose, complications gastro-intestinales, cancers, surtout chez les femmes : cancers du sein, cancer de l’utérus, états dépressifs graves. L’état de Santé des prisonniers est déplorable parce que ceux-ci n’ont pas accès aux soins médicaux. Il n’y a ni médecin, ni médicament pour les prisonniers. Les Orgenismes de Droits del’Homme, comme APRODHE entre autres, déplorent la pénurie de soins médicaux, même pour les malades gravement atteints. La tuberculose fait rage surtout dans la prison de Yanamayo, Puno.
LA PRISE D’OTAGES DE L’AMBASSADE DU JAPON
L’amélioration des conditions de détention des membres du MRTA était l’un des objetives du Commando que occupa la Résidence de l’Ambassadeur du Japon à Lima. Ses membres avaient sans doute mesuré les risques d’une action de ce type. Mais ils n’avaient pas forcément prévu que tous seraient froidement assassinés le 22 avril 1997, suite de l’assaut de l’Ambassade par les forces d’élite de l’armée péruvienne, avec l’aide logistique et technologique des Etats-UNis et le renfort des services anglais et israéliens.L’orientation ultrarépressive de Fujimori :les témoignages de certains otages retenus dans l’ambassade ont confirmé que certains militants de MRTA ont été froidement exécutés consécutivement à leur capture.
LA GREVE DE LA FAIM DE 3 PRISONNIERS
La grève de la faim de trois dirigeants du MRTA à réussir à sensibiliser l’opinion sur les conditions de détention dans les prisons péruviennes. Le 21 septembre 1999, trois Responsables du MRTA, Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru : Victor POLAY CAMPOS, Peter CARDENAS SHULTE et Miguel RINCON RINCON, ont entamé une grève de la faim pour l’amélioration de leurs conditions de détention particulièrement inhumaines et dégradantes. Affaiblis et compte tenu de la dégradation de leur état de santé, les trois dirigeants ont décidé d’y mettre un terme. Toutefois cette action a permis d’interpeller à nouveau l’opinion sur la situation que le gouvernement du Pérou inflige aux prisonniers politiques et en particulier aux militants ou dirigeants du MRTA. Le Gouvernement Péruvien a opposé une fin de non-recevoir aux revendications de trois grévistes de la faim, mais il a été obligé de tenir compte de la Campagne Internationale qui a pu briser partiellement le mur de silence au Pérou même. Une partie de la Presse à Lima, notamment La Republica, Journal d’opposition modérée, dans son édition du 10 Octobre 1999, a reproduit un fac-simolé d’ une Résolution de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU FAVORABLE A UN NOUVEAU JUGEMENT POUR VICTOR POLAY CAMPOS.
L’EMEUTE DANS LA PRISON DE YANAMAYO-PUNO
Le dimanche 6 Février à éclaté une violente émeute dans la prison de haute sécurité de Yanamayo-Puno par des militants du "Sentier Lumineux" (Maoiste), de la faction radicale du "Camarade Feliciano"du pavillon N°4 du Penal de Yanamayo. Ils sont pris en otage 24 membres de la Police Nationale ; leurs revendications ont été/ la reconnaissance de la condition des Prisonniers de Guerre. un entretien avec le leader de "Sentier Lumineaux" Abimael Guzmàn. la fermeture définitive de la "Prison-Tombeau" de la Base Navale du Callao. le changement du Directeur de la Prison de Yanamayo. l’amélioration des conditions de détention :santé, éducation et travail. Un effectif d’une soixantaine de militaires de la Division d’Opérations Spéciales(DINOES) sous le commandement du Capitaine David Pineda Velàsquez, armés de pistolets, bombes lacrimogènes ont fait irruption dans le pavillo N°4 pour maîtriser la situation.Le résultad des affrontements a été d’un mort,membre du Sentier Lumineux :Carlos Celso Ponce, et de plusieurs blessés parmi les forces répressives. L’émeute a fini le mardi 8 février 2000 et l’enquête est bloquée par le gouvernement péruvien. Notre préocupation pour la vie et l’intégrité physique des prisonniers politiques péruviens est maintenant plus urgente que jamais. Nous demandons aux organismes de Solidarité Internationale et aux organisations humanitaires de prendre des mesures d’urgence et de dénoncer devant la Commission contre la Torture de l’ONU ; les abus dans les prisons péruviennes. Nous demandons la formation d’une Commission permanente pour obsever les prisons péruviennes et éviter de cette manière un nouveau massacre. Dans la perspective d’une vraie démocratie au Pérou le problème des Prisonniers Politiques sera une question cruciale à résoudre pour le prochain gouvernement.