Comité de Lutte contre la Barbarie et l’Arbitraire

COMMUNIQUE DE PRESSE - 28 septembre 2002

L’inacceptable Arbitraire...

Le militant politique Georges Ibrahim ABDALLAH se retrouve à l’isolement à Fresnes (France) depuis la mi-septembre. Pour quelles raisons ?

Mais tout d’abord un petit rappel sur le parcours de Georges Ibrahim Abdallah. Il est incarcéré en France depuis 18 ans pour avoir lutté, au sein des Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL), contre l’occupant sioniste qui envahissait son pays le Liban et massacrait femmes et enfants avec la bénédiction appuyée des impérialistes US. Ses actions sur le territoire français lui ont valu un procès sans précédent, et une peine de réclusion à perpétuité assortie de 16 années incompressibles. Mais être privé de sa liberté ne peut pas - et ne doit pas - empêcher un militant politique de continuer la lutte.

Devant l’insoutenable occupation de la Palestine par des forcenés sionistes ’sans foi ni loi’ , devant les pires exactions commises par le criminel professionnel Sharon (et ses sbires) en Palestine occupée, devant la dramatique situation des prisonniers politiques palestiniens (femmes, enfants mineurs et hommes de tout âge) embastillés dans les geôles sionistes, il était bien normal que la voix de Georges Ibrahim Abdallah se fasse entendre dans l’enceinte d’une prison française et au dehors.

Parce que les prisonnières palestiniennes de la Neve Tirza Prison (Israël) ont été sauvagement molestées dans la nuit du 27 au 28 juillet, 130 prisonniers de la centrale de Moulins (près de Vichy, Allier) ont refusé les plateaux-repas de l’Administration Pénitentiaire en solidarité avec les prisonnières palestiniennes en grève de la faim pour que cessent les traitements inhumains et dégradants auxquels elles sont soumises tous les jours.

Ces 130 refus de plateaux n’ont entraîné aucun désordre. Que cela soit clair, tout s’est passé ’tranquillement’ mais avec force et conviction.

L’administration pénitentiaire n’a pas trouvé cela à son goût, certes, et qu’un militant politique lutte encore après 18 ans de bagne reste pour l’A.P. quelque chose d’incompréhensible et d’inopportun. Il fallait donc briser le plus vite possible cet élan de solidarité, et éloigner Georges Ibrahim Abdallah de ses co-détenus de Moulins. L’administration prétexta donc un mouvement de protestation dans la centrale (rien à voir avec la Palestine !) pour extraire Georges Ibrahim Abdallah et l’envoyer à l’isolement à Fresnes.

La France se déshonore un peu plus chaque jour en exerçant une farouche répression contre les militants révolutionnaires ; il est vrai qu’une certaine France a souvent préféré Vichy à la Résistance, et des relents putrides se rappellent à nous.

Nous vous appelons à témoigner votre entière solidarité à Georges Ibrahim Abdallah en lui écrivant une petite carte à l’adresse suivante ; 90 33 73 HDC -QI-92 Allée des Thuyas 94261 - Fresnes Cedex (France)

Nous n’acceptons pas l’inacceptable mesure répressive qui frappe Georges Ibrahim Abdallah.

Ne laissons pas de telles basses manœuvres se perpétrer contre l’un des nôtres.

Ne rien faire, c’est toujours être complice ; se taire aujourd’hui serait être complice de l’infernale machine fascisante qu’est la prison et ses rouages...

La place de Georges Ibrahim Abdallah est au Liban , non en France : il doit être expulsé immédiatement.

Comité de Lutte contre la Barbarie et l’Arbitraire 777, bd des Nations Unies 13300 Salon (France)