La personne qui lutte ne sera jamais prisonnier-e, tout comme le ou la prisonnière qui lutte cesse d’être un esclave... Cela veut dire qu’un adjectif ne peut résumer tout ce qu’est, en soi, un individu (et que nous sommes tous)...
Certains pouvoirs (médiatiques, juridiques, policiers etc.) croient pouvoir remplacer la RAISON par la FORCE... Ils croient que posséder des prisons, des armes, des lois et des sbires en tous genres et de toute conditions qui leur prêtent la main, leur permet de nous baîllonner, nous torturer, nous exploiter, nous ignorer ou nous assassiner...
Mais ils se trompent et les révoltes des excluEs, des individualités rebelles explosent, de Dendermonde à Teixeiro...
Les esprits libres se rebellent, ils veulent la liberté et parfois la conquièrent !!.... Vive la liberté compagnons !!!
D’autres fois, la rebellion ne vise pas à conquérir la liberté mais à attirer l’attention ; on veut la dignité, le respect.
Les formes que prend la révolte ne sont pas les plus importantes, c’est pourquoi il est absurde de parler des “moyens”. Qu’y a t’il à redire au fait que des prisonniers “séquestrent” un “maton séquestreur” ?
Que dire du fait qu’au cours d’une révolte on meure, ou on en vienne à tuer ? La mort fait partie de la vie !
Ceux qui vivent en subissant à la violence de l’Etat et de ses salariés ne doivent pas avoir de pitié pour leurs ennemis. La lutte pour recouvrer la liberté et la dignité ne connaissent ni frontières, ni limites. On fait ce qu’on a à faire.
C’est pourquoi (et pour beaucoup d’autres choses encore), je me réjouis des 28 rebelles de Dendermonde qui ont su conquérir leurs libertés avec honneur et courage ... Et toute ma solidarité va aux rebelles de Teixeiro et A Lama qui, une fois de plus, ont démontré que la dignité refuse de vaciller face aux tortures fascistes.
Ils disent que l’un des gardiens est mort d’une crise cardiaque ... C’est ce qui devrait leur arriver plus souvent, à ceux qui s’ “excitent” à tabasser les prisonnierEs...
Non, la mort d’un gardien ne me préoccupe en rien ... Même plus, je m’en réjouis.
Quand, comme moi, on a perdu tant d’amis en prison et que l’on a vu de ses propres yeux les sourires et les commentaires blagueurs de ces ordures (qui se nourissent de la souffrance humaine) venant de décrocher de la corde un ami ou un compagnon ... alors il n’y a plus de place pour se chagriner de la mort d’un maton.
(...)
Et pour finir, je souhaite avec ses mots apporter mon soutien et montrer mon affection aux compagnons qui, le 2 juillet, ont participé à la manifestation de Bruxelles.
Solidarité avec les prisonnierEs en lutte !!
Gabriel